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Associer le privé au Crefop
Laurent Wauquiez "a écrit, il y a une dizaine de jours" au ministre de l’Éducation afin de pouvoir intégrer l’enseignement privé dans le Crefop, "une demande partagée par l’ARF". "Aujourd’hui la loi ne le permet pas. Cela n’a pas de sens que le privé soit exclu" de cette instance de concertation (lire sur AEF info), estime le président
L’investissement consacré par Auvergne-Rhône-Alpes aux établissements de l’enseignement privé passe "de 8 à 25 millions d’euros" par an, explique Laurent Wauquiez, président LR de la collectivité
"Nous soutiendrons aussi l’investissement en informatique, les équipements sportifs, les installations agricoles…", ajoute Laurent Wauquiez. Avec "50 M€ prévus sur la totalité du mandat pour des investissements supplémentaires dans le privé, dont 10 M€ dès 2017", il décrit "des marges de manœuvre" et encourage les responsables d’établissements à déposer des dossiers.
un PPI pour les Lycées "d’ampleur inédite"
Selon le président, l’investissement dans les lycées, possible grâce aux "130 M€ d’économies réalisées sur le train de vie de la région" en 2016, ne se fait "pas sans mal" en ce qui concerne le privé. "Cela nécessite du courage politique : avec la vice-présidente [déléguée aux lycées] Béatrice Berthoux nous recevons des critiques et des attaques de la part de la précédente majorité", commente Laurent Wauquiez.
"Être traités à parité" (Crec)
Jean-Romain Plaige, président du Comité régional de l’enseignement catholique, salue "le pragmatisme" de la collectivité, avec "un partenariat au service des familles". "Nous n’avions pas été habitués à être traités à parité", remarque le directeur diocésain de Grenoble. Pour l’enseignement privé, "la difficulté majeure" est aujourd’hui "d’obtenir des postes d’enseignants : malheureusement ce n’est pas la prérogative du président de région".
En assemblée plénière le 29 septembre, la région Auvergne-Rhône-Alpes a voté un plan pluriannuel d’investissement en faveur de l’immobilier dans les lycées "d’ampleur inédite". La majorité actuelle dépeint "une gestion patrimoniale calamiteuse des lycées sous les anciennes majorités" (lire sur AEF info) et affirme "qu’un lycéen sur six d’Auvergne-Rhône-Alpes est aujourd’hui accueilli dans un établissement en mauvais ou très mauvais état".
répondre aux défis démographiques
Début 2016, la région a réalisé un diagnostic de l’état des établissements. Elle a fait valider ses résultats au printemps dernier par un cabinet d’audit externe (Apave) "qui a mis en évidence la situation alarmante héritée des anciennes majorités, avec un stock d’opérations de 1,7 Md€". Dès le mois de juillet, "un plan d’urgence a permis de répondre sans délai aux risques constatés par les commissions de sécurité ou par l’Apave" dans 10 lycées.
Afin de "répondre aux défis démographiques (+ 20 000 lycéens d’ici 2025) qui n’avaient pas été anticipés" et de "moderniser les établissements", Auvergne-Rhône-Alpes devrait totaliser 1,5Md€ d’investissements sur le mandat, avec :
"inertie totale pendant deux ans", répond l’opposition
Pour les élus socialistes et écologistes d’Auvergne-Rhône-Alpes, les 500 M€ consacrés à la rénovation ou à la construction de lycées publics "représentent précisément les besoins de restructuration que Laurent Wauquiez a gelés lors de son arrivée aux responsabilités". Dans un communiqué, ils estiment que "pendant deux ans, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a été d’une inertie totale dans la gestion de ses lycées", avec "4 dossiers de rénovations étudiés par les conseillers régionaux en 2 ans, là où les majorités précédentes en passaient plus d’une dizaine par an".
Pour sa part le Ceser observe, "en tenant compte des dépenses réalisées en 2016 (226 M€) et du taux d’exécution moyen constaté (92 %)", que la dépense annuelle annoncée pour la période 2017-2021 "se situe dans la continuité des précédentes mandatures, de l’ordre de 230 M€/an"
"L’éducation du XXIe siècle a besoin des valeurs que vous portez"
Devant les responsables d’établissements de l’enseignement privé, Laurent Wauquiez exprime "une conviction forte : sous prétexte de pédagogisme, on a renoncé à construire et à transmettre". Selon lui, "les philosophies de la déconstruction (Foucault, Bourdieu, Derrida…)" ont conduit "à une société malheureuse", avec "des enfants livrés à eux-mêmes" et un pays pessimiste. "Je crois à l’autorité du professeur, à la transmission, qui sont compatibles avec la modernité", assure Laurent Wauquiez. "Il ne faut pas renoncer aux repères que vous incarnez. Travail, effort, réussite : je suis convaincu que l’éducation du XXIe siècle a besoin des valeurs que vous portez."
"Avant d’implanter un portique de sécurité à l’entrée d’un lycée, il y a le principe de réalité réglementaire qui s’applique", estime Gérard Heinz, secrétaire académique SNPDEN Lyon, le 25 janvier 2016. Il réagit au projet du président de région Laurent Wauquiez (LR) d’installer des portiques de sécurité dans une quinzaine de lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes, avant une généralisation à tous les établissements de la région avant la fin 2016. Les trois secrétaires académiques du SNPDEN de la région Auvergne-Rhône-Alpes rappellent que seul le conseil d’administration après consultation du Conseil pour la vie lycéenne peut décider l’implantation d’un portique de sécurité et s’interrogent sur la mise en pratique de cette mesure : "à raison de 3 secondes par élèves, il faudrait 73 min pour tous les contrôler et les faire entrer si tout se passe bien et que les élèves sont coopératifs."
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Cécilia Pandolfi,
journaliste