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"Nous souhaitons vous confier une mission de réflexion destinée à redéfinir des modalités d’exercice renouvelées de la mission d’inspection générale", écrivent Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal dans une lettre du 28 août 2017 adressée Jean-Richard Cytermann, chef du service de l’IGAENR, Anne Armand, doyenne de l’Igen, et de l’Écossaise Isobel McGregor, doyenne honoraire des inspecteurs de langues vivantes (lire sur AEF info), dont AEF a eu copie. Le ministre de l’Éducation nationale et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation veulent vérifier que "la différenciation des deux inspections générales répond toujours efficacement aux besoins" du système éducatif et "envisagent, le cas échéant, des évolutions". Jean-Michel Blanquer, qui avait évoqué cette mission fin août (lire sur AEF info), l’a présentée lors du séminaire de rentrée des IG ce mardi.
"Il ne peut pas y avoir de réforme profonde des inspections générales s’il n’y a pas une réforme profonde du pilotage général de l’Éducation nationale", affirme François Perret, ancien doyen de l’Igen lors du colloque AEF du 2 juin 2015 "De quelle(s) inspection(s) générale(s) l’Éducation nationale a-t-elle besoin ?" Plusieurs experts ont pointé du doigt les missions "multiples" des inspections, qui "créent de la confusion", le besoin - en particulier pour l’Igen - d'"évoluer" et de s’orienter davantage vers l’enseignement supérieur et de mener une fonction de conseil. Des intervenants ont souligné la nécessité de ne créer qu'"un seul corps" et d’assumer deux évolutions récentes du système éducatif : l’autonomie des EPLE et la décentralisation. Ainsi, les Coac devraient-ils "être au service" des recteurs et les IPR jouer un rôle clé afin de "renforcer l’encadrement de proximité".
Des deux Inspections générales de l’Éducation nationale, c’est l’Igen qui fait l’objet du plus grand nombre de notes aux ministres depuis plus de 20 ans. L’IGAENR est aussi évoquée mais le constat sur son évolution préoccupe moins leurs auteurs. Ainsi, dès 1999, le Desco Bernard Toulemonde dans une note à Claude Allègre évoque "des tensions, des regrets et des espoirs" au sein de l’Igen. À son tour en 2001, l’Igen futur recteur de Bordeaux, Alain Boissinot, rédige pour Jack Lang un rapport sur l’Inspection bicentenaire regrettant son "mode d’organisation peu satisfaisant et décalé par rapport aux missions". Par ailleurs, tous les observateurs saluent "un rapprochement fécond avec l’IGAENR". En 2015, où en est la réflexion ? Pour y répondre, AEF organise le 2 juin un colloque intitulé "De quelle(s) inspection(s) générale(s) l’Éducation nationale a-t-elle besoin ?"