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"Aujourd'hui, on a une police complètement déconnectée du territoire", assure Jérôme Ferret, sociologue, maître de conférences à Université Toulouse-I (Capitole) et membre associé au Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (EHESS-CNRS), dans une interview à AEF. "Or pour connaître les territoires, cela demanderait une vraie refonte de la police et de son statut centralisé", poursuit le chercheur quelques jours après l'annonce de l'expérimentation d'une "police de sécurité du quotidien" dans plusieurs sites début 2018 (lire sur AEF info). "On a un corps syndical de la police nationale, un corps des commissaires et un ministre qui restent aveugles", fustige-t-il. Jérôme Ferret revient également sur la définition de la police de proximité, un terme qui a été "galvaudé", selon lui. "On peut d’ailleurs estimer qu’en France, la vraie police de proximité est la police municipale", indique le sociologue.
Gérard Collomb annonce la création de 2 500 à 3 000 postes de policiers, gendarmes et membres de la DGSI par an en 2018 et 2019, lors d’une interview accordée à BFMTV et RMC mardi 22 août 2017. Durant la campagne présidentielle, "Emmanuel Macron avait indiqué la création de 10 000 postes", rappelle le ministre de l’Intérieur. "Nous n’allons pas répartir ces postes sur le quinquennat, soit 2 000 par an, mais faire un effort sur 2018 et 2019", précise-t-il. Gérard Collomb revient également sur l’annonce de la mise en place de la police de sécurité quotidienne en janvier 2018 dans plusieurs communes et affirme vouloir "débarrasser les policiers des tâches administratives".
La mise en place d’une "police de la sécurité du quotidien" passera par l’expérimentation du dispositif à l’échelle d’une ville au début de l’année 2018, apprend AEF auprès de l’entourage de Gérard Collomb, confirmant une information publiée par Le Figaro, vendredi 18 août 2017. Cette expérimentation pourrait ensuite être étendue à d’autres sites. Dans une interview accordée au quotidien, mercredi 16 août 2017, le ministre de l’Intérieur avait annoncé que la mise en place d’une "police de la sécurité du quotidien" commencerait "dès la fin de l’année" 2017 (lire sur AEF info). La mise en place d’une "police de la sécurité quotidienne" était l’un des engagements d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle (lire sur AEF info).
Plusieurs syndicats de police font part de leurs réserves après l’annonce de Gérard Collomb, mercredi 16 août 2017, de la mise en place d’une "police de la sécurité du quotidien" d’ici à la fin de l’année 2017 (lire sur AEF). Alliance, Unité SGP police-FO, l’Unsa police, le SCSI et Alternative soulignent en particulier l’absence d’informations sur le contenu de cette réforme et sur son financement. "Attention à ne pas renouveler les erreurs du passé", pointe également Alternative police. "Je veux dénoncer ce retour à la vieille lubie de la gauche, fiasco inédit qui n’avait pas fait baisser le sentiment d’insécurité des Français mais avait bien au contraire provoqué une explosion de la délinquance", écrit pour sa part Éric Ciotti, député LR des Alpes Maritimes, sur son site internet, mercredi 16 août 2017.
Emmanuel Macron "a promis une police de sécurité quotidienne, variante de la police tournée vers les citoyens aussi nommée 'police de proximité', 'police de quartier' et, dans les pays anglo-saxons, 'police orientée vers la communauté'. De quoi s’agit-il ?" s’interroge le criminologue Sebastian Roché dans une note publiée sur son site internet, mercredi 26 juillet 2017. "Une telle police a pour fondation des principes généraux (ou une 'vision'), qui sont souvent déclinés de manière distincte d’une ville ou d’un État à l’autre : confiance, service, transparence. Ces principes sont transposés dans une stratégie organisationnelle."
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