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"Le gouvernement est conscient de la nécessité de mieux évaluer nosactions et de réorienter prochainement la politique de lutte contre laradicalisation", assure Muriel Domenach à AEF. La secrétaire générale du CIPDR (comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation) insiste sur le besoin de "mieux suivre" les personnes radicalisées et de "mieux évaluer" les actions mises en œuvre : "Ce sont les deux mots d’ordre, sur lesquels on réfléchit à des pistes de travail." Concernant le récent rapport sénatorial sur le désembrigadement des djihadistes, Muriel Domenach retient "deux pistes de travail : généraliser l’évaluation et se concentrer sur la prévention".
"La radicalisation est un concept très clivant", assure Elyamine Settoul, enseignant chercheur à l’Irsem, missionné par le ministère de la Défense pour étudier le phénomène de la radicalisation. Il s’exprimait lors d’un colloque euro-méditerranéen organisé à Marseille par l’association Unismed, sur la prévention de la radicalisation, mardi 4 juillet 2017. "La notion de radicalité reste très difficile à cerner dans l’espace et le temps. Ce n’est pas la même définition d’un État à l’autre", poursuit-il. Il la décrit néanmoins, selon la définition du sociologue Gérald Bronner, comme une "articulation entre une idéologie et le passage à la violence généralisée". Pour faire face à ce phénomène, de nombreuses villes se mobilisent, comme Molenbeek qui travaille avec les familles de djihadistes.
"Valoriser les intervenants sociaux", "maintenir la pression" face aux discours radicaux, "mobiliser les acteurs religieux", "tirer les leçons de nos expérimentations" et "apprendre de nos partenaires". Telles sont les cinq pistes de travail que propose Muriel Domenach, secrétaire générale du CIPDR (comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation), afin de "donner un nouvel élan à la politique de prévention de la radicalisation". Elle s’exprimait, mardi 4 juillet 2017, lors d’un colloque organisé à Marseille par l'association Unismed. "La lutte contre la radicalisation suppose de donner aux forces de sécurité et de renseignement les moyens de leurs actions", précise-t-elle. Il est ainsi essentiel "d’agir en amont et en aval". Elle note par ailleurs que 13 000 personnes ont été signalées pour radicalisation depuis 2014.
Cinq professionnels issus d’horizons variés "réunis par un socle de valeurs humanistes et un solide ancrage au terrain, dont les compétences convergent sur les questions de terrorisme et de radicalisation" annoncent, vendredi 9 juin 2017, le lancement d'Action résilience SAS. Cette société proposera notamment des activités de conseil et de formation. Elle financera en parallèle une association visant à développer la recherche et à promouvoir les meilleures pratiques sur les questions de radicalisation et de contre-terrorisme. Le journaliste et ex-otage en Syrie, Nicolas Hénin, est le président d'Action résilience.
L'avis de la CNCDH dénonçant les limites de la politique de la prévention de la radicalisation contient "une critique radicale notamment sur la participation du travail social", regrette Muriel Domenach, secrétaire générale du CIPDR. Elle s'exprimait dans une interview accordée à TSA, mardi 6 juin 2017. Muriel Domenach juge notamment les recommandations de la CNCDH "problématiques" (lire sur AEF). "Les travailleurs sociaux impliqués dans la prévention de la radicalisation ne méritent pas un tel opprobre", ajoute Muriel Domenach. Elle assure en outre que "la radicalisation n’est pas par essence le monopole des terroristes djihadistes".
La radicalisation, "au cours des derniers mois", est devenue "une réalité locale", affirme la secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, jeudi 24 novembre 2016. Murielle Domenach s’exprimait lors d’un colloque organisé par La Gazette des communes, à Paris. Alors que le phénomène était auparavant perçu "comme marginal", elle note que, désormais, "aucun territoire n’y échappe". "C’est ce qui constitue son caractère anxiogène pour la population", ajoute la diplomate, évoquant notamment les attaques terroristes survenues cet été dans les Yvelines, à Nice ou en Normandie. Elle indique que la politique publique de prévention de la radicalisation, a connu "une première phase de structuration" et entre, en 2017, "dans une phase de consolidation et d’amplification".