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À Mayotte et en Guyane, "l’Éducation nationale rencontre de vives difficultés à trouver les adaptations qu’exigent les contextes territoriaux et les attentes des usagers", constate la Commission nationale consultative des droits de l’Homme dans un avis rendu public le 6 juillet 2017. Celui-ci pointe un "double déficit structurel en équipements scolaires et en personnels qualifiés". La Commission émet des recommandations pour "accroître l’attractivité" de ces académies auprès des personnels. Elle souhaite une étude de l’Igen pour "évaluer l’impact des dispositifs en vigueur et à identifier des leviers d’action possibles". La Commission suggère de former les enseignants contractuels et de "faciliter un recrutement local". Elle insiste sur mise en place de la scolarisation obligatoire de 3 à 18 ans et propose de transformer le vice-rectorat de Mayotte en rectorat.
Face aux mouvements sociaux perturbant la Guyane depuis deux semaines (lire sur AEF info), le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, et la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, présentent des "accords thématiques" en conseil des ministres, mercredi 5 avril 2017. L’un d’eux concerne l’éducation et prévoit une dotation de 50 millions d’euros par an pendant 5 ans pour "construire des collèges et des lycées", ainsi qu’une augmentation de la dotation des communes (passant de 10 à 15 millions d’euros) pour construire des écoles. "Le nombre d’intervenants en langue maternelle dans les écoles sera doublé dès la rentrée 2017", ajoutent les ministres. Il n’est pas certain que le plan présenté par les ministres mette fin au mouvement de protestation. Pour rappel, les établissements scolaires guyanais sont fermés depuis le début des blocages.
Un rapport sur la « mission d'inspection relative aux constructions scolaires du premier degré à Mayotte », daté de juillet 2013, publié fin octobre et co-rédigé par un IGAENR et deux inspecteurs généraux de l'administration (1) met en cause la gestion des écoles par le Smiam, (syndicat mixte d'investissement et d'aménagement de Mayotte). Cette structure (2), qui fait l'objet d'un « suivi particulier » de la chambre régionale des comptes, fait preuve d'une « réelle carence dans la programmation, un laxisme évident dans la réalisation » des constructions et des rénovations malgré une dotation en hausse de l'État. Le Smiam a des relations « inexistantes » avec le vice-rectorat, notent aussi les inspections. La mission recommande notamment de remplacer le Smiam par un GIP associant État et communes et de mettre en place un « plan d'urgence » pour construire 419 classes d'ici 2020.