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Le conseil départemental de Saône-et-Loire se réunit jeudi 22 juin 2017 en session pour examiner, notamment, un projet d’intention déposé par son président André Accary. Son objet : le recrutement d’une trentaine de médecins généralistes qui, salariés du département, avec un contrat de travail à 35 heures, seraient affectés dans l’une des antennes d’un centre de santé départemental. Les aides financières que le département a instaurées en 2013 "ne suffisent pas", explique en effet le département, en voie de désertification médicale avec seulement 110,4 médecins pour 100 000 habitants (contre 132,1 pour 100 000 en France). Ce projet doit rester financièrement neutre pour la collectivité qui négocie avec la Cpam et les autres partenaires les modalités pratiques du déploiement. L’un des enjeux : proposer des salaires attractifs qui ne viennent pas siphonner les installations en libéral.
Pour repeupler son désert médical, le conseil général de Saône-et-Loire adoptait le 29 mars dernier le dispositif « installeunmedecin.com » (AEF n°192795) qui, huit mois plus tard, aboutit à un premier bilan « satisfaisant ». Le 13 décembre 2013, quatre étudiants de 3e cycle (inscrits en médecine générale) ont signé la convention, par laquelle ils s'engagent à s'installer au moins trois ans dans le département à l'issue de leurs études. En retour, le département leur octroie une bourse, d'un montant de 36.000 euros sur trois ans. A l'occasion de cette signature, le conseil général détaille les résultats obtenus, dans le cadre de son dispositif innovant. Outre les bourses et les aides aux étudiants, il finance notamment l'arrivée des médecins, par le biais du chèque installation. Trois généralistes en bénéficient en 2013.
Le conseil général de Saône-et-Loire recrute un cadre A chargé de « l'accueil personnalisé auprès des professionnels de santé » et de l'accompagnement des collectivités qui souhaiteraient améliorer l'accès aux soins sur leur territoire. « C'est l'action phare du dispositif » installeunmedecin.com, indique Rémi Chaintron, le président du conseil général, lors d'une conférence de presse, lundi 25 mars 2013. Un tel poste, au sein de la collectivité, « n'existe nulle part en France ». Le dispositif installeunmedecin.com, qui sera adopté vendredi 29 mars en session, comprend quatre autres mesures. « C'est un plan très complet que nous avons imaginé après avoir procédé à un benchmarking pour voir tous les dispositifs existant en France », souligne Rémi Chaintron. Ce plan mobilise une enveloppe financière de 400 000 euros par an.
Le conseil régional de Bourgogne participe, avec le conseil général de la Nièvre, au salon de l'émigration qui se tient les 9 et 10 février 2013 à Utrecht (Pays-Bas). C'est la troisième année consécutive que la collectivité déploie un stand régional sur ce salon où, cette année, « un focus sur les professionnels de santé sera organisé », indique le rapport adopté par les élus au conseil régional. Elle mobilise pour cette action 10 000 euros.
« Malgré tous les dispositifs que nous avons mis en place, la situation reste critique, dans beaucoup de zones rurales », indique à AEF Françoise Tenenbaum, qui représente le conseil régional de Bourgogne à la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA), où elle a été élue présidente (AEF n°261147). Docteur en géographie de la santé, l'élue (PS) s'interroge sur les nouveaux moyens à déployer pour maintenir une offre sanitaire dans les régions à dominante rurale, comme la Bourgogne. Dans une interview publiée par Les Échos (édition de vendredi 9 et samedi 10 décembre 2011), elle suggère de faire appel aux vétérinaires pour, en cas d'urgence, pallier la pénurie des professionnels de santé, une solution qu'elle qualifie dans l'entretien qu'elle accorde à AEF jeudi 22 décembre 2011 « d'extrême ».