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À la rentrée 2017, l’académie d’Aix-Marseille étendra à 21 collèges et 3 lycées supplémentaires l'"enseignement conjoint de latin et de grec" (ELCA), déjà expérimenté tout au long de l’année 2016-2017 dans 22 collèges et 10 lycées. Au collège, ce nouveau dispositif repose sur une mutualisation des horaires réglementaires prévus en 5e, 4e et 3e et un lien étroit avec l’enseignement de français. Les bénéfices attendus sont une progression des effectifs dans ces disciplines, dès la classe de 5e, et de meilleurs résultats en français. Bernard Beignier, recteur d’Aix-Marseille, Alain Guerpillon, IA-IPR de lettres et Aline Simon, enseignante au collège de Gréasque (Bouches-du-Rhône) et pionnière dans la mise en œuvre de ce dispositif, livrent à AEF le premier bilan de cette expérimentation.
"Les craintes liées à l’installation de la réforme se confirment", avance le Snes-FSU, qui publie le 11 septembre 2016 les résultats de son enquête (1) sur les conditions d’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité (LCA) à la rentrée 2016. Le syndicat, qui est opposé à la réforme du collège, estime, d’après les 514 réponses qu’il a reçues, que les enseignants de lettres classiques sont "hostiles à la réforme" et n’interviennent pas de façon systématique dans l’EPI langues et cultures de l' Antiquité, mis en place cette année. Par ailleurs, ceux qui entendent assurer cet enseignement affirment à 59 % qu’ils le feront uniquement en français. Selon l’enquête du Snes, l’EPI LCA est majoritairement mis en place en 5e (81,88 %). Faisant état d’une tendance à la baisse du nombre de groupes de latin, notamment en 5e, le syndicat s’inquiète des répercussions de la réforme dans le futur.
Plusieurs organisations ont exprimé fin avril leur réserve ou leur opposition à la réforme du collège, en particulier sur son impact pour l’enseignement des langues et en particulier de l’allemand et les sections bilangues. L’Université franco-allemande (UFA) dénonce par exemple une "menace la diversité des langues enseignées" tandis que la Conférence des associations de professeurs spécialistes, qui regroupe 17 associations disciplinaires, juge le projet "inquiétant et préjudiciable pour les élèves" et redoute une "mise en concurrence des disciplines". De son côté, la ministre de l’Éducation nationale assure que pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bilangues demeurent en 6e (lire sur AEF) et qu’elle veut "promouvoir la diversité linguistique". Elle indique que "la structuration disciplinaire des enseignements est au cœur" de la nouvelle organisation.