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"Si le prochain chef de l'État ne prenait pas la décision de construire un second porte-avions et de prévoir le successeur du Charles-de-Gaulle, la France serait déclassée sur les plans diplomatique et militaire et sa voix ne porterait plus", estime le chercheur Jean-Sylvestre Mongrenier dans une note publiée jeudi 13 avril 2017 par l’Institut Thomas More, un think-tank libéral conservateur. Dans ce document, intitulé "La France a-t-elle besoin d’un deuxième porte-avions ?", ce docteur en géopolitique affirme qu’il "en va de l’autonomie politique et stratégique" de la France. Cette question se pose, selon lui, à l’heure où le Charles-de-Gaulle "connaît une opération de maintenance jusqu’à l’été 2018" (lire sur AEF info). Le chercheur constate que "cette amputation temporaire d’un outil de souveraineté de la France intervient alors que la situation internationale se tend plus encore".
"Un effort important du budget de la défense sera nécessaire" pour maintenir les capacités françaises "dans un contexte où nos voisins augmentent leurs capacités de défense", indique Patrick Boissier, président du Gican (Groupement des industries de construction et activités navales). Auditionné par les députés de la commission de la défense et des forces armées le mercredi 7 décembre 2016, il cite notamment la Russie dont la flotte "retrouve sa grandeur passée" et les États-Unis où le président américain élu Donald Trump "souhaite un réarmement naval massif". Le président du Gican se félicite du consensus, au sein de cette commission, sur la recommandation de l’Otan de porter les dépenses de défense à 2 % du produit intérieur brut. Mais ce taux "ne suffira pas à couvrir tous les besoins, il faut donc hiérarchiser les priorités", assure-t-il.