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"À Aix-Marseille, La Réunion-Mayotte, Lyon, Paris ou Strasbourg – cinq sites où des partenariats pourraient être mis en place assez rapidement" et développer soit de nouvelles formations diplômantes sur les mondes musulmans, notamment des licences, soit des formations civiles et civiques pour renforcer les DU existants. C’est l’une des propositions faite par la mission de réflexion "sur la formation des imams et des cadres religieux musulmans", remis le 16 mars 2017 à Bruno Le Roux, alors ministre de l’Intérieur, et à Najat Vallaud-Belkacem. En plus de ces "pôles universitaires", ils proposent la constitution d’un "Campus numérique" et soutiennent une importante politique de publication et de traduction de manuels étrangers. L’islamologie française est "en voie de disparition" face à "une islamologie internationale très dynamique", jugent les auteurs de ce rapport.
"Le nombre de diplômes universitaires de formation républicaine, qui s’adressent notamment aux cadres religieux de votre culte, aura doublé en un an", a indiqué Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, lors du "rassemblement des musulmans de France" à l’Institut du monde arabe à Paris, le 29 novembre 2015. Ces DU sont accessibles "dans la quasi-totalité des régions" et la couverture du territoire sera achevée en 2016. "Un DU à distance sera créé", annonce par ailleurs le ministre, également en charge des cultes. "Le décret rendant ces DU obligatoires pour les aumôniers paraîtra au premier trimestre. À partir de 2016, je souhaite que tous les imams étrangers détachés en suivent les enseignements, avec une mise à niveau en langue française avant leur départ et à leur arrivée sur le territoire national."
AEF fait le point sur trois DU centrés sur les religions et le droit de la République, destinés à former des cadres religieux musulmans. À Lyon, la Catho et l’université Jean-Moulin proposent une formation en partenariat ouverte à un public mêlant religieux et fonctionnaires avec des modalités de certifications et de diplômation différentes. Un peu sur le même modèle public-privé, Toulouse s’apprête à ouvrir un DU à la rentrée prochaine, contrairement à Paris-Sud qui envisage une formation portée uniquement par des établissements publics avec l’EPHE. Ces formations rapides à monter, pourvu qu’elles obtiennent des financements du ministère de l’Intérieur selon la Conférence des doyens de droit, devraient être multipliées par deux à la rentrée prochaine.
Le gouvernement veut "multiplier par deux [l'] offre de formation [des imams] avant la fin de l’année", indique Manuel Valls, lors de son déplacement à Strasbourg, notamment à l’université, consacré à l’islam, le 3 mars 2015. Actuellement, 6 établissements d’enseignement supérieur dispensent des formations à destination notamment des aumôniers. Le Premier ministre prend l’exemple de l’université de Strasbourg, qui propose un DU et un master sur les religions. Le gouvernement veut également "développer les conventions entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur privés" et "soutenir des programmes ambitieux de recherche sur des thématiques prioritaires". Le gouvernement avait annoncé une réforme de la formation des imams mi-février.