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"L’État nous a fait confiance pour la mise en place de la garantie jeunes et nous sommes en train de relever ce défi", affirme dans un entretien à l’AEF Jean-Patrick Gille, président de l’UNML, à l’occasion de la semaine des missions locales, organisée du 9 au 17 mars 2017. Il souligne néanmoins que son financement "reste problématique, même si le modèle économique a été un peu sécurisé". Le réseau souhaite "travailler davantage avec les régions". D’autant que le réseau est "bien constitué" et donc en "capacité de discuter avec [les] interlocuteurs, notamment régionaux". En revanche, Jean-Patrick Gille, par ailleurs député PS d’Indre-et-Loire, n’est pas favorable au transfert d’une partie des crédits de l’État attribués aux missions locales vers les régions qui n’apporterait "rien sauf de la complexité".
La mise en place de la garantie jeunes a été "source de bouleversements plus ou moins majeurs" dans les missions locales, indique Carole Tuchszirer, du CEET (Centre d’études de l’emploi et du travail), lundi 27 février 2017. Elle présente ses travaux sur les effets de la garantie jeunes sur les organisations et les pratiques des missions locales, lors d’une journée organisée par l’UNML et l’ANDML. Cette nouvelle forme d’accompagnement, si elle est appréciée par les conseillers, a cependant généré des difficultés dans les équipes et pour la direction. Dans le déploiement du dispositif, la dimension "relation à l’entreprise" a "été seconde", ajoute-t-elle.
"Une augmentation des crédits de la CPO à hauteur de 220 millions d’euros, une intégration des crédits des dispositifs d’État d’accompagnement des jeunes dans le cadre de la CPO [et] l’exclusivité des financements des parcours contractualisés d’accompagnement attribués aux missions locales", telles sont les demandes formulées à l’État par l’UNML, lors de son assemblée générale, mercredi 28 septembre 2016. À l’occasion de la présentation du PLF pour 2017, ce même jour, Bercy annonce une hausse des crédits accordés aux missions locales, le ministère du Travail chiffrant cette hausse à "91 millions d’euros". En 2016, les crédits de la CPO étaient de 191 millions d’euros. L’UNML a également adopté une résolution visant à "élaborer et négocier avec les représentants de l’État et des collectivités territoriales, un cadre national de référence" pour l’action des missions locales.
Simplifier à la fois l’accès des jeunes à la garantie jeunes et la charge administrative en cours d’accompagnement, tel est objectif des propositions formulées par l’UNML à la suite d'une enquête menée auprès d’un échantillon de missions locales et publiée le 12 juillet 2016. "En moyenne, le temps dédié à la garantie jeunes est consacré à près de 50 % à la charge administrative", souligne l’UNML. En matière d’accès au dispositif, l’UNML propose de "remplacer les obligations de justificatifs par pièce par une logique d’attestations sur l’honneur du jeune ou de la mission locale" et de "redéfinir la traduction administrative de l’éligibilité". Quant à l’accompagnement, l'UNML invite surtout à simplifier le reporting. Le comité scientifique, chargé de l’évaluation du dispositif, fait de "l’allégement des lourdeurs administratives" l’un de ses "points de vigilance".