En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Nous faisons évoluer notre organisation au fur et à mesure que la vie de nos salariés évolue", explique Valérie Franchini, directrice du Moulin des écorces, un hôtel-restaurant qui, à Dole, emploie 19 personnes. Un exemple : la personne chargée de l’accueil et de la réception bénéficie de ses mercredis et de ses week-ends, tout en conservant un emploi à temps plein, tandis que le responsable de la brasserie finit tous les jours à 16 heures. Dans un secteur d’activité où les difficultés de recrutement sont importantes, en partie à cause des horaires contraignants, Le Moulin des écorces affiche un turnover nul. Une telle organisation "n’est pas toujours simple", concède Valérie Franchini, mais aujourd’hui "tout le monde est beaucoup plus autonome et plus solidaire".
« Promouvoir la parentalité renforce la compétitivité : les salariés sont plus motivés, plus efficaces et plus créatifs s'ils sont épanouis également dans leur vie familiale et personnelle », assure Éric Le Jaouen, président du Medef Loire, qui vient de signer, jeudi 14 juin à Saint-Étienne, au côté du Medef national et de 22 autres organisations, la charte de la parentalité en entreprise, lors de la première étape du « Tour de France de la parentalité ». À l'occasion de cette rencontre, au siège social du groupe Casino, l'Observatoire de la parentalité a souhaité mettre en avant les PME et leurs innovations en matière d'organisation du travail et de pratiques managériales. À ce jour, plus de 400 entreprises, représentant plus 3 millions de salariés, sont signataires de la charte de la parentalité, dont plus de la moitié sont des PME et 20 % des TPE.
La majorité des salariés vivent un déchirement entre l'importance qu'ils accordent à leur travail et celle qu'ils peinent à donner à leur vie privée, familiale principalement. Si pour la majorité des Français actifs, le travail est important, 96 % des salariés souhaiteraient en effet faire d'autres choix. Tels sont les résultats d'une enquête (1) lancée le 21 avril 2011 par le cabinet Technologia, épaulé par la Mutuelle UMC, pour « comprendre et éventuellement mesurer les impacts de la vie professionnelle sur la vie privée, dans toutes ses dimensions : sociales, familiales, amoureuses, voire sexuelles », dont les résultats ont été publiés en mars 2012.
Un dispositif neutre en termes de coût et de productivité, mais qui satisfait à la fois les collaborateurs et l'entreprise : tel est le bilan que Valérie Roubaud, fondatrice de Terre d'Oc, dresse du réaménagement du temps de travail qui, depuis l'été 2010, permet aux salariés de cette PME de cosmétique écologique et biologique (Villeneuve, Alpes de Haute-Provence), majoritairement des femmes, de quitter leur poste à 16 heures, avant la sortie des classes. « Étant moi-même mère de deux enfants, je suis favorable à ce qui permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée », explique Valérie Roubaud. « Avec ce nouvel accord, les salariés sont contents et détendus. Les heures supplémentaires en cas de pic d'activité sont mieux acceptées, et peuvent être réalisées en deuxième partie d'après-midi, dans de bonnes conditions », assure Valérie Roubaud qui relève que, « certes, nous n'avons pas gagné en rendement, mais l'enjeu n'était pas là ».