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"Le gouvernement lance une nouvelle campagne sur internet et les réseaux sociaux" pour lutter contre la radicalisation des jeunes, annonce Manuel Valls, vendredi 18 novembre 2016. Le SIG "a conçu deux films en caméra subjective, qui permettent de glisser le spectateur dans la peau d’un jeune homme et d’une jeune femme s’enfonçant progressivement dans la radicalisation", explique le Premier ministre lors d’une conférence de presse. L’objectif de cette campagne est de "faire comprendre ce qui se cache derrière la propagande, montrer les méthodes employées et surtout la rapidité du processus d’embrigadement". Le gouvernement espère qu’elle provoquera chez les jeunes qui la verront un "choc salutaire".
"La police judiciaire et les services de renseignement ne peuvent constituer deux sphères qui s’ignorent l’une l’autre, tant les deux cercles de compétences encadrant leur action se recoupent. Des réflexions sont en cours pour développer les échanges entre services de renseignement et autorités judiciaires", indique le ministre de l’Intérieur lors de la réunion entre procureurs et préfets sur la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, lundi 7 novembre 2016 à Paris. Le garde des Sceaux souligne pour sa part que la justice et la police "n’ont pas à faire preuve d’une solidarité mutuelle", mais "le succès de l’une ne saurait se construire sur l’échec de l’autre". Les deux ministres annoncent en outre la diffusion d’une circulaire conjointe pour assurer "un suivi continu des personnes radicalisées par la mise en œuvre de mesures de police administrative et de mesures judiciaires".
Une circulaire du ministère de la Justice publiée lundi 31 octobre 2016 recommande le "recentrage de la participation du procureur de la République" dans les instances locales de prévention de la radicalisation. Plutôt qu’une participation "systématique" aux cellules départementales de suivi pour la prévention de la radicalisation et l’accompagnement des familles, où sont "majoritairement évoquées des situations individuelles ne ressortant que d’une action administrative", la Chancellerie estime "préférable qu’en association avec l’autorité préfectorale, le ministère public impulse au plan local la tenue de réunions au cours desquelles seront évoquées les seules situations individuelles susceptibles d’une prise en compte judiciaire". La circulaire précise également les possibilités offertes à l’institution judiciaire pour prévenir la radicalisation violente.
"Après neuf mois d’existence, les unités de prévention de la radicalisation vont s’arrêter dans les jours qui viennent pour démarrer une autre phase dans la lutte contre la radicalisation", annonce le garde des Sceaux, mardi 25 octobre 2016. "Le fait de regrouper les détenus aux profils les plus durs a pacifié la détention et entravé le prosélytisme, mais le principe de la prise en charge individualisée était beaucoup plus difficile, parce que l’effet de groupe était là", constate Jean-Jacques Urvoas. Il propose notamment la création de "six quartiers d’évaluation de la radicalisation" et de "six quartiers pour détenus violents", ainsi que la mise en œuvre de dispositifs spécifiques dans 27 établissements. Le garde des Sceaux annonce également la création d'une sous-direction de la sécurité pénitentiaire et d’un bureau central du renseignement pénitentiaire.
"Partager trop largement le renseignement, c’est remettre en cause l’activité même de nos services en prenant le risque de révéler aux individus surveillés qu’ils font l’objet d’une surveillance", estime Bernard Cazeneuve, lundi 24 octobre 2016. Le ministre de l’Intérieur s'exprimait à Paris en ouverture de "rencontres nationales État-collectivités territoriales" sur le thème la lutte contre la radicalisation. La loi, rappelle-t-il, "prévoit que la politique publique de renseignement" relève "de la compétence exclusive de l’État", qui traite parfois des informations provenant de services étrangers. "Toute action susceptible de laisser penser que le résultat de ces échanges ne serait pas totalement hermétiques serait de nature à nuire gravement à la collaboration entre les services de renseignements français et étrangers."
"La France est vraisemblablement le pays le plus avancé dans la lutte contre la radicalisation", explique Muriel Domenach, jeudi 13 octobre 2016. La secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation était auditionnée par la délégation aux collectivités territoriale du Sénat, qui prépare un rapport sur le rôle des collectivités territoriales en matière de prévention de la radicalisation, confié à Luc Carvounas (Val-de-Marne, PS) et Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin, UDI). Elle constate que "la France est beaucoup moins confiante dans les actions conduites et moins consciente des actions de prévention que [ses] partenaires, alors qu’elle est plus consciente de la radicalisation". "Nos partenaires étrangers sont assez satisfaits de leur action. Ils ont confiance dans ce qu’ils font et le mettent bien en valeur."