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"Les efforts demandés au CIDJ par le passé en termes de charges et de masse salariale n’ont pas permis de réduire son déficit", déclare à AEF le 9 novembre 2016 la nouvelle directrice générale du centre, Sophie Bosset-Montoux. "Au lieu de réduire les charges au maximum", la directrice veut "trouver de nouveaux moyens", en rénovant le CIDJ pour qu’il "redevienne attractif" auprès de nouveaux investisseurs. Sophie Bosset-Montoux va revoir le pilotage budgétaire du centre, qui affiche cette année un déficit de 300 000 euros et souhaite moderniser ses produits. Pour améliorer sa visibilité auprès du public, le CIDJ entend travailler plus en lien avec les missions locales et les réseaux des métiers et s’appuyer sur son réseau Information Jeunesse. Sophie Bosset-Montoux pointe des "relations assez compliquées" avec la région Ile-de-France qui a dénoncé la convention avec le CIDJ.
Le plan stratégique proposé par la direction du CIDJ, qui comprenait un plan de licenciement, "n’a finalement pas été soumis au conseil d’administration du 16 juillet 2015 et n’a donc pas été adopté", indique à AEF vendredi 17 juillet le ministère chargé de la Jeunesse. Les trois financeurs -la Ville de Paris, la Région et l’État- considèrent que ce plan "non financé" n’aurait "pas permis au CIDJ de se projeter dans l’avenir et de retrouver un équilibre économique durable". Sans prendre d’engagement financier, les trois acteurs souhaitent que le centre "repense durablement sa stratégie" et que la direction "propose un nouveau modèle économique, fondé sur ses ressources publiques existantes". Contactés par AEF, les représentants du personnel, en grève depuis fin juin (lire sur AEF), se félicitent de l’abandon du plan de licenciement mais demandent des "garanties financières".
"Nous avons engagé une grève le 29 juin pour obtenir le retrait du plan de licenciement prévu pour le centre et obtenir un positionnement clair de la part de l’État sur l’avenir du CIDJ", indique à AEF Anne Sémécurbe (Uspaoc-CGT). Un conseil d’administration du CIDJ se tiendra le 16 juillet 2015 pour examiner un "plan de redéploiement" proposé par la direction et évoquer la question de son financement, précise le directeur du CIDJ, Philippe Salles. "Ce plan comprend une partie sur le développement du CIDJ et un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)", qui prévoit 14 licenciements, précise le directeur. Les personnels, comme la direction, réclament "un positionnement clair" des pouvoirs publics (État, ville de Paris et région Île-de-France) qui sont les financeurs du CIDJ. De son côté, la région Île-de-France s’oppose à tout licenciement et réclame "un travail de fond" sur son avenir.
"Comme les autres structures du réseau, le CIDJ n’est pas un opérateur de l’État mais une offre publique d’information jeunesse labellisée par l’État et il le restera" indique le 24 juillet à AEF Jean-Benoît Dujol, délégué interministériel à la Jeunesse et Djepva. Alors que doivent être présentés à la rentrée un plan de redéploiement des ressources humaines et les actions des orientations stratégiques votées fin 2013 (lire sur AEF), Anne Sémécurbe, représentante syndicale, évoque "le manque d’information et l’inquiétude grandissante" des salariés sur "des questions touchant au budget ou aux probables licenciements, mais aussi sur la reconnaissance de l’information jeunesse par le ministère". Phillipe Salles, directeur du CIDJ, veut renforcer son partenariat avec la ville de Paris et la région Ile-de-France : "le CIDJ peut devenir une vitrine" des projets jeunesse de ces collectivités.
Les nouvelles orientations stratégiques du CIDJ, votées lors du conseil d'administration le 19 décembre 2013, prévoient « le renforcement des fonctions marketing, communication et informatique » et le développement de nouveaux services. Le directeur général du centre, Philippe Salles, explique à AEF que la « feuille de route » 2014-2016 du centre prévoit de renforcer les activités « d'accueil collectif » du public, de mieux « faire connaître la marque CIDJ » et de « revoir la stratégie numérique ». Pour appliquer cette feuille de route, annoncée en septembre 2013 (AEF n°182572), le CIDJ va procéder à un « redéploiement des ressources humaines », à une réforme de sa gouvernance et souhaite diversifier ses sources de financement. Interrogé par AEF, Antoine Cancellieri, administrateur du CIDJ et représentant du personnel, estime que ces orientations sont « positives » et devraient permettre de relancer la « dynamique » du CIDJ, mais suscitent des inquiétudes sur les questions de réorganisation interne.
Un salarié qui exerce son droit de grève bénéficie d’une protection légale contre le licenciement. Cette protection s’étend à un cadre supérieur qui a incité les membres de son équipe à faire grève. Son licenciement pour faute grave est nul.