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"Si les gendarmes n’ont pas pris part au mouvement policier, ils n’en partagent pas moins les problématiques et les revendications", indique l’association professionnelle nationale des militaires, GendXXI, mardi 25 octobre 2016. Elle rappelle que le groupe de liaison du CFMG doit être reçu par le président de la République mercredi 26 octobre 2016 "pour faire le pendant de la réception des syndicats de police" (lire sur AEF). L’APNM Adefromil-Gend "soutient" également les forces de police et précise que "le malaise exprimé par les policiers face à la montée de la violence dans notre pays concerne également les gendarmes et les militaires de l’opération Sentinelle qui sont de plus en plus agressés alors que l’état d’urgence est décrété". Plusieurs syndicats de policiers municipaux et de sapeurs-pompiers se disent également "solidaires" des policiers nationaux.
Plusieurs dizaines de policiers se réunissent devant le palais de justice de Paris, mardi 25 octobre 2016, à l’appel des syndicats de police rattachés à l’Unsa et à la CFE-CGC. Cette manifestation, ainsi que celles organisées devant de nombreux tribunaux à travers la France, était destinée à exprimer la colère des policiers alors que des centaines de fonctionnaires se mobilisent chaque nuit depuis plus d’une semaine en dehors de tout mot d’ordre syndical. À la veille de leur rencontre avec François Hollande, les représentants syndicaux demandent notamment une évolution des règles de légitime défense et des sanctions plus sévère de la justice à l’égard des délinquants. Interrogé sur une éventuelle mise à l’écart des syndicats, Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance, déclare : "Il y aura beaucoup plus de monde dans la rue lorsque les syndicats auront décidé de mobiliser."
"Je vais proposer que soit accéléré le calendrier de suppression des gardes statiques de préfectures et […] qu’une série de missions de surveillance n’incombent plus à la police nationale, mais soient confiées à des entreprises privées", annonce Jean-Marc Falcone dans un entretien accordé au Journal du dimanche, dimanche 23 octobre 2016. Le directeur général de la police nationale mentionne, parmi les missions qui pourraient être transférées, "la simple garde de détenus hospitalisés, qui mobilise 300 policiers". "Les policiers ne veulent plus de cela. Ils veulent faire de la police, c’est-à-dire arrêter des délinquants. Et ils ont raison !" Après près d’une semaine de manifestations de policiers en dehors des syndicats, Jean Marc Falcone évoque par ailleurs les évolutions en matière d’armement et le "plan de sécurité publique" qu’il doit soumettre au ministre de l’Intérieur.
Bernard Cazeneuve annonce, à l’issue d’une rencontre avec les représentants des syndicats représentatifs de la police, mercredi 19 octobre 2016, plusieurs "décisions concrètes" destinées à répondre aux manifestations non déclarées de policiers organisées au cours des deux nuits précédentes (lire sur AEF). Consultation des policiers dans tous les départements, lancement d’un plan en faveur des policiers et gendarmes affectés en sécurité publique, recentrage des missions sur le "cœur de métier" : le ministre de l’Intérieur veut agir pour "les hommes et les femmes [de la police nationale], qui sont en souffrance parce que leur métier est difficile."
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2016 à Paris, rapportent plusieurs médias. Un message diffusé via la messagerie WhatsApp au cours des derniers jours, porté à la connaissance d’AEF, invitait d’abord les fonctionnaires à se retrouver à 23 h 30 devant l’hôpital Saint-Louis afin d’exprimer leur "soutien" à leur "collègue gravement blessé" à Viry-Châtillon, samedi 8 octobre 2016 (lire sur AEF). Les gardiens de la paix étaient ensuite encouragés à se rendre sur les Champs-Élysées afin d’exprimer leur "mécontentement". "Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder", écrivent les auteurs – anonymes — de ce message.