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Bernard Cazeneuve annonce, à l’issue d’une rencontre avec les représentants des syndicats représentatifs de la police, mercredi 19 octobre 2016, plusieurs "décisions concrètes" destinées à répondre aux manifestations non déclarées de policiers organisées au cours des deux nuits précédentes (lire sur AEF). Consultation des policiers dans tous les départements, lancement d’un plan en faveur des policiers et gendarmes affectés en sécurité publique, recentrage des missions sur le "cœur de métier" : le ministre de l’Intérieur veut agir pour "les hommes et les femmes [de la police nationale], qui sont en souffrance parce que leur métier est difficile."
Retrouvez les principales réactions aux manifestations de policiers des 17 et 18 octobre 2016 (lire sur AEF). Si certaines personnalités politiques les condamnent, d’autres, au contraire, affirment comprendre les raisons qui ont poussé les agents à se rendre dans la rue, à la suite de l’attaque dont quatre policiers ont été la cible, samedi 8 octobre 2016, à Viry-Châtillon, dans l’Essonne (lire sur AEF).
Le ministre de l’Intérieur recevra à 16h30, mercredi 19 octobre 2016, les syndicats représentatifs de la police nationale, apprend AEF auprès de son entourage. Cette rencontre fait suite à la deuxième nuit au cours de laquelle des policiers ont manifesté sans mot d’ordre syndical. Des fonctionnaires se sont notamment réunis à Marseille et à Évry, où le directeur général de la police nationale a été hué, comme le montrent des images diffusées par BFMTV. La veille, plusieurs centaines d’agents s’étaient rassemblés sur les Champs-Élysées (lire sur AEF). Le deuxième syndicat de gardiens de la paix, Unité SGP police-FO, appelle pour sa part à une "marche de la colère policière et citoyenne" le 26 octobre 2016.
Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, juge "inacceptable" le comportement des policiers ayant participé à la manifestation sur les Champs-Élysées dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2016 (lire sur AEF). "Les policiers ne peuvent outrepasser les devoirs que leur impose leur statut et qui fondent la légitimité de l’accomplissement de leurs missions de police au service de l’ordre public et de la loi républicaine", précise-t-il dans un communiqué, mardi 18 octobre 2016. Plusieurs centaines de fonctionnaires avaient défilé sans l'aval des syndicats de police pour manifester leur mécontentement et leur soutien à leurs collègues agressés à Viry-Châtillon (Essonne). "Une enquête administrative est confiée ce jour à l’inspection générale de la police nationale afin de déterminer et de préciser les manquements individuels."
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2016 à Paris, rapportent plusieurs médias. Un message diffusé via la messagerie WhatsApp au cours des derniers jours, porté à la connaissance d’AEF, invitait d’abord les fonctionnaires à se retrouver à 23 h 30 devant l’hôpital Saint-Louis afin d’exprimer leur "soutien" à leur "collègue gravement blessé" à Viry-Châtillon, samedi 8 octobre 2016 (lire sur AEF). Les gardiens de la paix étaient ensuite encouragés à se rendre sur les Champs-Élysées afin d’exprimer leur "mécontentement". "Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder", écrivent les auteurs – anonymes — de ce message.
"Il n’y a pas de zones de non droit, il y a des territoires particulièrement difficiles", affirme Manuel Valls lors d’une visite dans plusieurs commissariats de l’Essonne, lundi 10 octobre 2016. "Il faut soutenir les policiers, leur donner les moyens matériels et humains pour poursuivre leurs missions, c’est ce que nous faisons. Et il faut - et je n’en doute pas un seul instant - que la justice puisse, grâce au travail d’enquête, juger et condamner très sévèrement" les auteurs de l’agression de quatre policiers, dont deux ont été gravement brûlés par des cocktails Molotov, à Viry-Châtillon, samedi 8 octobre 2016, poursuit le Premier ministre. Les syndicats de police dénoncent pour leur part l’existence de ces "zones de non droit" et appellent, pour certains, à des "rassemblements silencieux" mardi 11 octobre ou à l’application d’un "service minimum".