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"La France part du principe, pour des raisons éthiques, qu'il ne sert à rien de séquencer le génome d’une personne qui n’est pas malade", affirme Philippe Froguel, directeur d’une équipe de recherche sur le diabète à Lille et professeur de médecine génomique à l’Imperial College de Londres. "Pourtant, lorsqu’il y a des antécédents familiaux lourds, cette approche est pertinente car elle permet de personnaliser le traitement thérapeutique", observe-t-il. Fort de ce constat, Philippe Froguel envisage de créer une spin-off dédiée à la médecine de précision, en s’appuyant sur l’équipex Ligan, une plate-forme de séquençage du génome humain financée dans le cadre du PIA. "Malheureusement, nous sommes bloqués par une réglementation inadaptée qui empêche la création d’une filière de génomique dans notre pays", déplore-t-il.
« La médecine personnalisée bouleverse les conditions du transfert de technologies, les modèles de R&D de l'industrie pharmaceutique ainsi que le droit des brevets et de la propriété industrielle. » Telle est l'une des remarques des députés Alain Claeys (SRC, Vienne) et Jean-Sébastien Vialatte (UMP, Var) dans un projet de rapport de l'Opecst sur « les enjeux scientifiques, technologiques et éthiques de la médecine personnalisée » examiné par l'Office le 21 janvier 2014. Un chapitre de ce document est consacré au « nouveau modèle de R&D pour l'industrie pharmaceutique » qui découle du développement de la médecine personnalisée, dans la mesure où celle-ci, comme le fait remarquer le généticien Axel Kahn, qui y est cité, « marque la fin presque généralisée du modèle de blockbuster sur lequel l'industrie pharmaceutique reposait jusqu'à présent ».