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Le nouveau dispositif de la garde nationale, présenté mercredi 12 octobre 2016 en conseil des ministres, reposera sur "deux piliers", les réserves opérationnelles des armées d’une part et les réserves de la police et de la gendarmerie nationales d’autre part, annonce l’entourage du président de la République, mardi 11 octobre 2016. La gouvernance de la garde nationale, qui "n’est pas une entité autonome", sera "placée sous l’autorité conjointe" des ministères de la Défense et de l’Intérieur.
Le président de la République a réuni, mercredi 28 septembre 2016, "un conseil de défense et de sécurité nationale consacré à la sécurité et à la protection contre le terrorisme", indique l’Élysée dans un communiqué. "Les ministres de la Défense et de l’Intérieur ont fait un point d’étape du projet de garde nationale, qui sera présenté à un prochain conseil des ministres", indique la présidence de la République. Souhaitée par le chef de l’État, la garde nationale vise à "protéger par les armes notre pays des attaques dont il peut faire l’objet", comme l’a résumé François Hollande le 26 septembre dernier (lire sur AEF). Le conseil de défense a par ailleurs "fait le point sur le démantèlement des cellules terroristes" et "étudié les mesures de vigilance et de protection adaptées à l’évolution de la menace." Enfin, il a abordé "la situation en Syrie" et "les mesures à prendre en Libye".
"La garde nationale peut jouer un rôle stabilisateur dans la gestion de crise et apporter bon nombre de solutions par la mobilisation d’un potentiel humain important", affirme le lieutenant-colonel Patrice Bouchet, chef de division à l’Ensosp. Dans une note publiée mardi 9 août 2016, il estime que "compenser les pertes d’effectifs des institutions dévolues à la sécurité nationale constitue les enjeux importants d’aujourd’hui et de demain". Patrice Bouchet envisage ainsi le recrutement de "70 000 jeunes" sur cinq ans et affirme que "l’organisation de la garde nationale permettrait d’effectuer des mutualisations organisationnelles et de provoquer l’effacement du corporatisme au profit de nos concitoyens".
"Nous avons l’objectif de porter la garde nationale à 84 000 personnes d’ici 2019, 40 000 pour la défense, 44 000 pour le ministère de l’Intérieur", indique Bernard Cazeneuve, à l’issue du conseil des ministres, mercredi 3 août 2016. Le ministre de l’Intérieur précise que la "montée en puissance" de la garde nationale sera "graduée, organisée dans le temps, ce qui lui permettra de prendre le relais des militaires de Sentinelle qui ne peuvent pas être mobilisés en permanence".