En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Au lendemain du franchissement des deux seuils permettant à l’accord de Paris d’entrer en vigueur au début du moins de novembre 2016 (lire sur AEF), la 39e assemblée de l’OACI a adopté à Montréal le 6 octobre 2016 une résolution visant à mettre en place un programme de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale, de manière volontaire à partir de 2021, puis contraignante - sauf exemption - à partir de 2027. 65 États, dont la Chine, les États-Unis, l'UE, le Qatar, le Japon ou Singapour, ont déjà fait part de leur intention de l’appliquer dès 2021, représentant 87 % de l’activité aéronautique internationale. Le secteur aérien représente 2 % des émissions mondiales de GES, mais sans aucune initiative, elles pourraient croître de 300 % d’ici 2050. La résolution adoptée à l’OACI prévoit que le mécanisme de compensation soit évalué tous les trois ans.
Les 191 États membres de l'OACI se sont entendus sur un accord moins ambitieux que le texte de compromis trouvé début septembre concernant la mise en place en 2020 d'un mécanisme mondial basé sur le marché pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'aviation, le 4 octobre 2013, lors de la clôture de la 38e assemblée générale à Montréal. L'accord reporte à la prochaine assemblée générale de 2016 la présentation d'une « proposition relative à un plan mondial de mesure basée sur le marché, susceptible d'être mis en œuvre d'ici 2020 » et introduit la notion de « consentement mutuel » des pays concernés pour toute initiative régionale mise en place d'ici là : une mesure qui concerne directement le marché européen du carbone appliqué à l'aviation. Les ONG environnementales regrettent la mise en place trop tardive de ce mécanisme : « la science est plus claire que jamais », commente le WWF Europe, à l'aune du récent rapport du Giec, « 2020 est bien trop tard ».