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"Alors que la ministre du Travail a consulté les organisations syndicales et patronales et que la question des négociations assurance chômage se pose, Manuel Valls vient d’écarter une augmentation des cotisations sur les plus hauts salaires et de s’aplatir, encore une fois, devant les hurlements de Pierre Gattaz", regrette la CGT, lundi 3 octobre 2016, au lendemain des déclarations du Premier ministre excluant tout déplafonnement des cotisations. "Valls écarte donc cette proposition […] représentant une augmentation du plafond de cotisations pour les 133 000 plus hauts salaires de France et travaillant essentiellement dans les entreprises du CAC 40. Par contre, il n’a aucunement renoncé à reculer la borne d’âge permettant une indemnisation plus longue des chômeurs de plus de 50 ans", s’agace la confédération syndicale, estimant que "les arbitrages en faveur du patronat se poursuivent".
Invités à se remettre autour de la table par la ministre du Travail après l'échec de la négociation sur l’assurance chômage en juin 2016, les partenaires sociaux se disent tous, sauf Force ouvrière, prêts à rouvrir la négociation dans les semaines à venir, sans faire évoluer pour autant leur position sur le sujet. "Cela ne sert à rien d’aller à un nouvel échec", résume FO. La CFDT "n’y croit pas beaucoup", la CFTC estime "prématuré de reprendre la négociation", la CFE-CGC se demande "pourquoi reprendre alors que rien n’a changé ?" et la CGT pense qu’il "va se passer quelque chose", mais penche plutôt pour "un nouveau décret pris par la ministre du Travail". Si le Medef réaffirme son opposition à toute modulation des contributions sur les contrats courts, l’UPA, très favorable à une réouverture, note qu’il "faut voir ce que l’on met derrière la notion de contrats courts"
Après l’échec sur l’assurance chômage des partenaires sociaux en désaccord frontal sur la modulation des cotisations, l’État a repris la main et doit faire publier un décret de prorogation de la convention de 2014. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, verrait bien les organisations syndicales et patronales se remettre autour de la table de négociation à la rentrée, mais cette option est aujourd’hui peu probable, tant les positions des uns et des autres sont éloignées. Dernier exemple en date, l’incapacité des gestionnaires de l’assurance chômage à se mettre d’accord sur une revalorisation des allocations minimales. Reste à savoir si le statu quo est tenable financièrement, au regard de l’endettement croissant de l’Unédic…