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"J’envisage avec la ministre du Travail de réunir […] l’ensemble des partenaires sociaux pour que chacun assume ses responsabilités" sur le dossier de l’assurance chômage, déclare Manuel Valls, sur RTL, dimanche 2 octobre 2016. Si le Premier ministre rejette l’option d’un déplafonnement des cotisations, il souhaite que les contrats courts et les seniors fassent partie des évolutions à venir du régime d’assurance chômage. Appelant à la reprise de la négociation, il assure qu’il reprendra la main en cas d’échec paritaire et ceci avant les échéances électorales de 2017.
Invités à se remettre autour de la table par la ministre du Travail après l'échec de la négociation sur l’assurance chômage en juin 2016, les partenaires sociaux se disent tous, sauf Force ouvrière, prêts à rouvrir la négociation dans les semaines à venir, sans faire évoluer pour autant leur position sur le sujet. "Cela ne sert à rien d’aller à un nouvel échec", résume FO. La CFDT "n’y croit pas beaucoup", la CFTC estime "prématuré de reprendre la négociation", la CFE-CGC se demande "pourquoi reprendre alors que rien n’a changé ?" et la CGT pense qu’il "va se passer quelque chose", mais penche plutôt pour "un nouveau décret pris par la ministre du Travail". Si le Medef réaffirme son opposition à toute modulation des contributions sur les contrats courts, l’UPA, très favorable à une réouverture, note qu’il "faut voir ce que l’on met derrière la notion de contrats courts"
Après l’échec sur l’assurance chômage des partenaires sociaux en désaccord frontal sur la modulation des cotisations, l’État a repris la main et doit faire publier un décret de prorogation de la convention de 2014. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, verrait bien les organisations syndicales et patronales se remettre autour de la table de négociation à la rentrée, mais cette option est aujourd’hui peu probable, tant les positions des uns et des autres sont éloignées. Dernier exemple en date, l’incapacité des gestionnaires de l’assurance chômage à se mettre d’accord sur une revalorisation des allocations minimales. Reste à savoir si le statu quo est tenable financièrement, au regard de l’endettement croissant de l’Unédic…
Comme le Medef, ce sont cette fois la CGPME et l’UPA qui jouent la carte de l’échec de la négociation sur l’assurance chômage. Pour l’ultime séance de négociation, jeudi 16 juin 2016, ni la CGPME, ni l’UPA -avec regret pour cette dernière considérant qu’une issue était possible-, ne tentera de débloquer la situation en acceptant de discuter de la modulation des cotisations chômage en fonction de la durée des contrats de travail et donc de l’augmentation de la contribution des employeurs de salariés en CDD et contrats intérimaires. De même, les trois organisations refuseront de conclure un avenant paritaire pour prolonger la convention de 2014, préférant laisser la main aux pouvoirs publics sur le sujet.