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92 % des collèges proposent l’enseignement de complément en latin et/ou grec à la rentrée 2016, indique à AEF le 13 septembre 2016 le ministère de l’Éducation nationale. Il estime que 156 000 élèves de 5e suivent l’enseignement de complément en latin. Élèves de 4e et de 3e inclus, l’effectif total est de 403 000 latinistes, soit un chiffre "stable", selon le ministère, par rapport au nombre d’élèves qui suivaient l’option latin en 2015. Lors de sa conférence de rentrée, la ministre Najat Vallaud-Belkacem avait assuré que la réforme permettait à "70 % des collégiens" d’être "initiés aux langues et cultures de l’Antiquité, contre 18 % avant la réforme" (lire sur AEF). De son côté, le Snes-FSU, qui a publié le 11 septembre les résultats d’une enquête sur l’EPI LCA (lire sur AEF), s’inquiète d’une baisse du nombre de groupes de latin, en particulier en 5e.
"Les craintes liées à l’installation de la réforme se confirment", avance le Snes-FSU, qui publie le 11 septembre 2016 les résultats de son enquête (1) sur les conditions d’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité (LCA) à la rentrée 2016. Le syndicat, qui est opposé à la réforme du collège, estime, d’après les 514 réponses qu’il a reçues, que les enseignants de lettres classiques sont "hostiles à la réforme" et n’interviennent pas de façon systématique dans l’EPI langues et cultures de l' Antiquité, mis en place cette année. Par ailleurs, ceux qui entendent assurer cet enseignement affirment à 59 % qu’ils le feront uniquement en français. Selon l’enquête du Snes, l’EPI LCA est majoritairement mis en place en 5e (81,88 %). Faisant état d’une tendance à la baisse du nombre de groupes de latin, notamment en 5e, le syndicat s’inquiète des répercussions de la réforme dans le futur.
Plusieurs organisations ont exprimé fin avril leur réserve ou leur opposition à la réforme du collège, en particulier sur son impact pour l’enseignement des langues et en particulier de l’allemand et les sections bilangues. L’Université franco-allemande (UFA) dénonce par exemple une "menace la diversité des langues enseignées" tandis que la Conférence des associations de professeurs spécialistes, qui regroupe 17 associations disciplinaires, juge le projet "inquiétant et préjudiciable pour les élèves" et redoute une "mise en concurrence des disciplines". De son côté, la ministre de l’Éducation nationale assure que pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bilangues demeurent en 6e (lire sur AEF) et qu’elle veut "promouvoir la diversité linguistique". Elle indique que "la structuration disciplinaire des enseignements est au cœur" de la nouvelle organisation.