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En Limousin, 14 500 personnes touchent l’allocation adulte handicapé – 20 900 en tenant compte des enfants et des conjoints, note l’Insee début juillet 2016. Leur nombre est particulièrement élevé en Creuse (4,3 % des 20-64 ans). Entre 2010 et 2014, la part d’allocataires de l’AAH a plus progressé en Corrèze et en Creuse qu’en France. Moins de 2 bénéficiaires sur 10 de cette ex-région (aujourd’hui intégrée à la Nouvelle-Aquitaine) vit en établissement d’hébergement, alors que ce territoire est assez bien pourvu, notamment en Corrèze et en Creuse (1). Moins de 2 personnes sur 10 sont en activité : 9 % en Esat et 8 % en milieu ordinaire. Leurs ressources, hors prestations sociales, sont faibles ou nulles : moins de 10 € par mois pour 46 % d’entre eux. 40 % vivent sous le seuil de bas revenu (1 028 €/mois), et 50 % sont en situation "fragile", ne passant ce seuil que grâce aux prestations.
"Simplifier l’accès aux prestations pour lutter contre le 'non-recours'", "mieux articuler les minima sociaux et la reprise d’activité", "mieux accompagner les personnes handicapées", "relancer les politiques d’insertion professionnelle et sociale" dans les départements : telles sont les quatre orientations fixées par le gouvernement concernant la réforme des minima sociaux qu’il appelle de ses vœux. Présentée en Conseil des ministres le 13 juillet, une communication précise qu’un "plan complet sera présenté à la rentrée et décliné dans les financières". La ministre des Affaires sociales travaille, à la demande du Premier ministre à "une réforme d’ampleur permettant de créer, à plus long terme, une couverture socle commune, quel que soit l’âge des bénéficiaires". À l’adresse de l’opposition, le gouvernement dit rejeter "toute stigmatisation et récuse [r] la rhétorique de l’assistanat".
La Cnaf a publié ce mois-ci le numéro 162 de sa revue E-ssentiel, établissant un bilan pour 2015 des dépenses de prestations légales versées par les caisses d’allocation familiales. Globalement, le volume des dépenses est en hausse de 1,6 %, atteignant les 70,2 milliards d’euros. Mais les dynamiques sont très différentes d’une catégorie à l’autre. Les dépenses d’insertion et solidarité progressent fortement (+6,1 %), principalement du fait du RSA (12,4 milliards d’euros). À l’inverse, les dépenses liées à la petite enfance ont diminué de 3,8 %.
Le PLFR 2015 a été présenté le 13 novembre 2015 en Conseil des ministres. Il prévoit, sur la mission "Solidarité, insertion et égalité des chances", des ouvertures substantielles pour financer certaines allocations de solidarité. La prévision de dépense au titre du RSA activité est plus élevée qu’anticipé à hauteur de 157 millions d’euros, "principalement du fait de la revalorisation exceptionnelle du montant forfaitaire du RSA de 2 % au-delà de l’inflation chaque année". Près de 314 millions d’euros supplémentaires sont nécessaires pour le financement de l’AAH (allocation adulte handicapé). Le ralentissement de l’augmentation du nombre de bénéficiaires prévu en loi de finances initiale ne s’est pas vérifié avec pour conséquence une hausse de la dépense de 4 %. Concernant la mission "Santé", près de 88 M€ de plus seront nécessaires pour faire face aux dépenses de l’AME.
Une étude de la Drees (1), publiée le 20 décembre 2013 dans le numéro 49 de la revue « Dossiers Solidarité et Santé », se penche sur les « disparités » dans la répartition proportionnelle d'allocataires de l'AAH entre départements. L'étude montre que certains territoires, en particulier dans le Centre et le Sud-Ouest de la France, hébergent une proportion plus forte d'allocataires. Sur la base de ce constat, l'étude établit une série de corrélations avec les indicateurs départementaux sur le niveau de revenu, l'âge et la santé qui montrent que les départements qui concentrent une plus forte proportion d'allocataires sont plus ruraux, avec une population dont l'âge moyen est plus élevé et au contraire le niveau de revenus plus faible. L'étude estime par ailleurs qu'une faible part des disparités départementales de prévalance de l'AAH s'expliquerait par la "différence de pratiques des acteurs locaux du handicap ».