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Des enseignants plus motivés et moins fatigués. Le soutien aux comportements positifs (SCP), que l’académie de Besançon expérimente depuis un an, a eu des effets bénéfiques sur les personnels autant que sur les élèves. C’est ce qu’il ressort du bilan que tire Antoine Neves, animateur du groupe de travail sur le climat scolaire dans l’académie de Besançon. Le SCP constitue, dit-il, "une démarche managériale". Dans un entretien à AEF, le 12 juillet 2016, Antoine Neves détaille par ailleurs la nature des mesures de SCP déployées avec l’aide de sept coaches, qui ont été formées aux Canada. Trois des 9 réseaux écoles-collège expérimentateurs, par exemple, ont mis en place un "check in" le matin. Ce temps réservé permet d’entendre les difficultés des élèves qui ont des comportements déviants et de passer avec eux un contrat moral pour la journée.
L’académie de Besançon travaille depuis 2 ans à un plan d’action sur le climat scolaire qui trouve une traduction dans le plan de formation des personnels d’encadrement. Elle forme notamment des cadres à la fonction d'"auditeur climat scolaire" pour accompagner les établissements où la situation est particulièrement dégradée. Ces cadres ont tous un profil différent qui leur permet d’intervenir sur les 7 facteurs identifiés par Éric Debarbieux (1) comme impactant le climat scolaire. Depuis la rentrée, en septembre 2014, le rectorat propose également aux chefs d’établissement un guide méthodologique intitulé "agir sur le climat scolaire". La méthode proposée s’appuie sur des questionnaires, réalisés avec des chercheurs à l’université de Franche-Comté, dont le dépouillement est automatisé grâce à une application conçue dans l’académie.
"Nous sommes mauvais" en termes de "stabilité et de régulation des équipes éducatives pour des raisons qui sont liées à la manière dont on nomme les personnels des établissements", commente lundi 31 mars 2014 Éric Debarbieux, délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, lors du colloque de l’Afpssu. Évoquant le cas des étudiants sortant d'Espé qui "se retrouvent nommés, pour leur premier poste, dans des établissements difficiles de région parisienne", ce facteur aurait un impact sur le climat scolaire, tout comme la "surexclusion […] des élèves les plus difficiles" ainsi que les problèmes de "règlement et de justice scolaire". Le colloque a par ailleurs été l’occasion pour la ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin de présenter le "guide pour une école bienveillante face aux situations de mal-être des élèves".