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Le CESE représente "la France des consensus plus que la France des divisions stériles" et n’est aucunement "le château de la République au bois dormant", explique à la tribune du Conseil, mardi 12 juillet 2016, son président Patrick Bernasconi. Ce faisant, il répond aux récentes attaques de Nicolas Sarkozy et de son parti Les Républicains qui s’interrogent ouvertement sur l’utilité du maintien de la troisième assemblée constitutionnelle du pays. Patrick Bernasconi réaffirme l’importance de la méthode, appelant à ce que le CESE soit effectivement consulté de façon systématique quand l’exécutif envisage une réforme sur un thème le concernant. De plus, "nous devrions savoir à l’avenir ne plus nous contenter de préconisations trop faibles, d’intérêt limité ou encore trop théoriques", ajoute l’ancien vice-président du Medef.
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"Contrairement à ce que d'aucuns pensent, le palais d'Iéna n’est pas le château de la République au bois dormant, mais une fabrique de pensée positive pour le pays", déclare en ouverture de la séance plénière du mardi 12 juillet 2016, le président du CESE, Patrick Bernasconi, répondant ainsi aux multiples attaques récentes contre l’assemblée.
En effet, le parti Les Républicains s’interroge sur la suppression du Conseil (lire sur AEF). "Le CESE a plutôt vocation à disparaître sauf si l’on nous montre que c’est utile, mais il faudra nous le montrer", expliquait fin juin dernier, le président du parti et ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy.
"ignorance" et "contre-vérités"
Carole Couvert et Antoine Dulin deviennent vice-présidents
Le nombre de vice-présidents du bureau du CESE passe de six à huit. Ainsi, Carole Couvert (CFE-CGC) et Antoine Dulin (organisations étudiantes et mouvements de jeunesse) sont les deux nouveaux vice-présidents du Conseil. Ils rejoignent Claude Cochonneau (Représentants des exploitants et des activités agricoles), Pascale Coton (CFTC), Bruno Genty (Environnement et nature), Dominique Gillier (CFDT), Patrick Lenancker (Coopératives) et Jean-Francois Naton (CGT).
Pointant "l’ignorance" et les "contre-vérités" dont fait l’objet le CESE, Patrick Bernasconi compte sur la prochaine campagne pour l’élection présidentielle, "pour tenter d’en ramener certains à de meilleures intentions à notre égard, pour les aider à ne pas céder à la facilité ou pour confirmer la bonne image que d’autres se font de nous, pour mieux globalement nous faire connaître, et ainsi faire la promotion du travail que nous réalisons tous ensemble au sein de notre assemblée".
"Le besoin de démocratie participative, l’aspiration de la société civile à davantage d’expression sont deux des nouveaux ressorts de notre assemblée [qui] fondent […] notre légitimité face à une politique qui finit parfois par se réduire dans les esprits au seul exercice de la conquête du pouvoir", souligne le président du Conseil élu en décembre 2015.
L’ancien vice-président du Medef revient sur la méthode de travail du Conseil, méthode au centre de sa candidature à la présidence en décembre 2015. Rappelant que le Conseil s’est doté d’orientations stratégiques, il met en avant le fait que le nombre d’auto-saisines a baissé en se focalisant sur "la cohésion sociale" et "l’accompagnement des mutations".
Outre l’importance de renforcer "l’évaluation" des politiques publiques, Patrick Bernasconi annonce pour la rentrée, les conclusions d'"un travail d’évaluation" sur la question de la pétition citoyenne qui "doit être canalisée et non demeurer un mode d’expression anarchique, l’outil d’une minorité en quête de publicité ou encore le faux nez de certains groupes de pression".
"ne plus se contenter de préconisations trop faibles"
Patrick Bernasconi compte renforcer les liens avec l’exécutif, en veillant à ce que le Conseil soit "systématiquement [consulté] sur tous les projets d’ordre économique, social et environnemental comme la Constitution le prévoit". Aussi, "nous devons nous fixer comme objectif la reprise de nos préconisations et avis dans les projets et missions gouvernementales". Pour ce faire, il souhaite que les avis soient "systématiquement" remis officiellement à ceux qui ont sollicité l’avis du Conseil.
Mais, au-delà de ces aspects de forme, le président du Conseil a pour objectif "de porter pour chaque avis quelques préconisations fortes, de mesurer leur impact et leur prise en compte". "Ce qui dans mon esprit signifie par la même occasion que nous devrions savoir à l’avenir ne plus nous contenter de préconisations trop faibles, d’intérêt limité ou encore trop théoriques", ajoute-t-il.
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Jérôme Lepeytre,
journaliste