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Huit chercheurs de Lille-III proposent "une approche renouvelée du décrochage scolaire", dans un ouvrage publié chez ESF. Ils ont interrogé pendant 3 ans près de 700 élèves sur leurs "manières de vivre les disciplines", en primaire comme dans le secondaire. Leurs travaux montrent que la perception, souvent négative, des enseignements disciplinaires est un facteur déterminant dans la production des difficultés scolaires, même si les enseignants n’en ont pas toujours conscience. Ce constat les amène à formuler des propositions pratiques, qui vont de la clarification des objectifs de chaque discipline à la lutte contre les stéréotypes. "Il est possible d’engendrer d’autres effets en modifiant la manière de faire fonctionner les disciplines", souligne Yves Reuter, professeur en sciences de l’éducation. Les chercheurs interrogent "la domination de la pédagogie 'classique'".
« Il devient indispensable et urgent de penser les moyens de valoriser les équipes qui s'engagent » dans des expérimentations au sein des établissements scolaires, estime l'équipe de recherche Théodile-CIREL (ÉA 4354) de l'université Lille-III, dans un rapport au HCE portant sur la mise en œuvre de l'article 34 de la loi d'orientation pour l'école de 2005. Ce rapport a été utilisé par le Haut conseil de l'éducation dans le cadre d'un bilan publié fin décembre 2011 (AEF n°225340). « À l'heure actuelle, les valorisations sont soit inexistantes, soit plutôt le fait d'organismes extérieurs à l'Éducation nationale », notent aussi les chercheurs, selon qui « les équipes souffrent de ce manque de reconnaissance et se fatiguent, d'autant plus qu'à la longue, un tel silence institutionnel pourrait bien être considéré comme une forme de négation du travail accompli, voire de mépris ».
Une étude universitaire menée pendant cinq ans dans un groupe scolaire du Nord appliquant les méthodes Freinet reconnaît les effets "majoritairement positifs" de cette pédagogie sur la vie scolaire et la réussite des élèves. "Cette pédagogie alternative réalise le projet officiel de l'institution scolaire: elle met l'élève au centre du système, pour qu'il travaille et apprenne mieux et plus, en devenant autonome et citoyen", indique à l'AEF Yves Reuter, directeur du laboratoire Théodile, qui rassemble des chercheurs de l'université Charles-de-Gaulle Lille-III et de l'IUFM Nord-Pas-de-Calais. "Ce qui est absolument marginal est finalement le plus emblématique de ce que voudrait être l'École: quel paradoxe!", ajoute ce spécialiste de la didactique du français.