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En Europe, les centrales à charbon et les émissions qu'elles rejettent ont été à l’origine de près de 22 900 décès prématurés en 2013, selon un rapport du CAN Europe, Heal, Sandbag et du WWF, publié le 5 juillet 2016, intitulé "le nuage noir de l’Europe". Les centrales à charbon ont été cette même année responsables de 11 800 nouveaux cas de bronchites chroniques et de 21 000 admissions à l’hôpital. Leur impact sur la santé est estimé entre 32,4 et 62,3 milliards d’euros. Ce sont les centrales situées en Allemagne et en Pologne qui causent le plus de décès (7 000). L’impact du charbon le plus important en termes de santé à l’étranger est observé en France, où près de 1 200 décès sont causés par la pollution au charbon venue d’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Pologne, de l’Espagne et de la République tchèque, affirme le rapport.
AEF poursuit sa série de vidéos sur le prix du carbone en France, en Europe et dans le monde. Après avoir consacré un décryptage et une vidéo au prix plancher du carbone pour le secteur électrique en France (lire sur AEF), la rédaction propose une vidéo retraçant les enjeux de la réforme du marché européen du carbone EU ETS pour la période 2021-2030, au lendemain du débat des ministres européens de l'Environnement à Luxembourg, le 20 juin. Un focus est fait sur la proposition d'un corridor de prix portée par la France.
Si la moitié des contributions nationales déposées pour la COP 21 incluaient des références à la tarification carbone, "le chemin est encore long, les niveaux de prix carbone observés dans le monde sont trop bas", déclare François Hollande en ouverture du 4e Business dialogue, le 10 juin 2016, à l’Élysée. "Ce n’est pas à un tel prix que les investissements peuvent être stimulés. Le marché européen du carbone est également un problème." Un prix de la tonne de carbone à 6 euros "n’a guère de sens pour inciter les investissements dans le sens souhaité", affirme le président de la République. "Nous devons aller de manière volontaire, de manière raisonnable vers cette solution du corridor de prix", poursuit le chef de l’État, soutenant la proposition présentée le matin par la mission Canfin-Grandjean-Mestrallet. Il évoque aussi le rôle important qu'auront les entreprises en matière de climat.
"Je ne suis pas d’accord avec cette mesure." Ian Ducan, le rapporteur britannique conservateur de la commission environnement du Parlement européen sur la réforme du marché EU ETS a expliqué son opposition ferme à la mesure d’un corridor de prix du carbone, devant les participants au forum de haut niveau sur le prix du carbone réunis vendredi 10 juin 2016 au ministère de l’Environnement. Il répondait ainsi à la proposition principale développée par Pascal Canfin, Alain Grandjean et Gérard Mestrallet dans leur pré-rapport sur le prix du carbone dévoilé le matin même (lire sur AEF).
Pour l'Europe, le niveau de prix du CO2 sur le marché européen du carbone EU ETS n'est pas cohérent et même contradictoire avec les objectifs que se sont fixés les États dans l’accord de Paris sur le climat. C’est le principal message sur lequel s’accordent Pascal Canfin, Gérard Mestrallet et Alain Grandjean, dans le pré-rapport qu’ils présenteront vendredi 10 juin 2016, au nom de leur mission sur le prix du carbone, devant les membres de la Carbon pricing leadership coalition, réunis au ministère de l’Environnement. Les trois auteurs y défendent l’idée d’un corridor carbone sur le marché EU ETS, assorti d’un prix plancher et d’un prix plafond. Si elle est techniquement et juridiquement "faisable" selon eux, cette proposition, déjà portée par la France, n’a reçu le soutien d’aucun autre État membre de l’UE et n’a pas les faveurs de la Commission européenne.
Le groupe Engie regarde "une par une" les centrales à charbon qu’il détient et qui représentent 15 % de son portefeuille aujourd’hui, explique la nouvelle directrice générale d’Engie, Isabelle Kocher, lors d’une audition devant la commission des affaires économiques du Sénat, mercredi 25 mai 2016. Elle indique à cette occasion que la centrale électrique au charbon d’Hazelwood (Australie, Victoria) "fait clairement partie du plan de sortie du charbon" du groupe. Cette centrale, l’une des plus polluantes au monde, a été pointée du doigt pour ses conséquences sanitaires par une enquête de l’émission Cash Investigation diffusée mardi 24 mai sur France 2. La directrice générale d’Engie s’est exprimée plus largement sur l’ensemble du mix énergétique du groupe.