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"Nous ne pouvons qu’encourager [Manuel Valls] à prendre ses responsabilités dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence pour empêcher tout trouble lors des futures manifestations", indique Michel Mercier (UDI-UC, Rhône), rapporteur du Sénat pour le suivi de l’état d’urgence, mercredi 15 juin 2016. "Si la proportionnalité du risque dépasse la capacité de l’administration à faire face à ces risques, il devra prononcer l’interdiction de manifester", ajoute-t-il, devant les sénateurs de la commission des Lois. Depuis le début des manifestations contre le projet de loi "El Khomri", des débordements violents ont eu lieu à plusieurs reprises, opposant forces de l’ordre et manifestants.
"La prolongation de l’état d’urgence [au-delà du 26 juillet 2016] me paraît très hypothétique et peu souhaitable si aucun événement dramatique ne se produit jusqu’à cette date", affirme le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Dominique Raimbourg, lundi 13 juin 2016. Il s’exprimait à l’occasion d’un colloque organisé par l’Inhesj et l'université Paris-XI (Paris-Sud) sur l’état d’urgence. "Si un événement dramatique se produisait, j’imagine que l’on serait obligé de le prolonger […]. Je vois mal un exécutif politique renoncer à l’état d’urgence suite à un attentat. Une question d’affichage se poserait avec acuité", souligne le député. Jérôme Mazzariol, commissaire à la sous-direction de la police d’investigation territoriale de la Dspap, détaille pour sa part les difficultés rencontrées par les policiers pour mettre en œuvre les perquisitions administratives.
Les perquisitions administratives autorisées dans le cadre de l’état d’urgence "sont très inefficaces si on veut lutter contre le terrorisme", affirme le procureur de la République de Montpellier, lundi 13 juin 2016. "La véritable efficacité, c'est de faire du judiciaire", poursuit Christophe Barret, qui intervenait lors d’un colloque organisé par l’Inhesj et l'université Paris-XI (Paris-Sud) sur l’état d’urgence. "La lutte contre le terrorisme, c’est rassembler des preuves contre des personnes, c’est démanteler des réseaux" et aboutir à des "condamnations", ajoute-t-il. "Ça, nous le faisons très bien." Les perquisitions administratives sont à elles seules "inadaptées" à cet objectif, même si le procureur souligne qu'elles ont permis de faire "du renseignement".
Dépêche mise à jour le 16 juin 2016 à 15h.
Le contrôle du juge administratif sur les mesures d’assignation à résidence "prises à l’encontre de personnes ne constituant pas une menace terroriste" devrait être "beaucoup plus strict", estime Hélène Bronnenkant, secrétaire générale du Syndicat de la juridiction administrative. Elle était auditionnée par les députés chargés du contrôle de l’application de l’état d’urgence, jeudi 7 janvier 2016. Le compte rendu de cette audition, qui s’est déroulée à huis clos, a été publié mercredi 1er juin 2016. La pertinence des notes blanches et le rôle du juge judiciaire dans le contrôle des assignations à résidence sont également évoqués par Hélène Bronnenkant et Serge Gouès, président du Syndicat de la juridiction administrative.
Le mouvement "Nuit debout", lancé le 31 mars 2016, rassemble chaque soir plusieurs centaines de personnes sur la place de la République, à Paris. Plusieurs personnalités politiques – surtout au sein de l’opposition — s’étonnent du fait que, dans un contexte d'état d'urgence, les autorités n'interdisent pas cette manifestation. "Je comprends la colère des gens de gauche par rapport à la politique conduite par François Hollande, mais je suis profondément choqué qu’on ait, d’un côté, l’état d’urgence et que, de l’autre, on tolère ce type de rassemblement", déclare ainsi le député LR de la Sarthe, François Fillon, invité du "Grand rendez-Vous" Europe 1-Le Monde-Itélé, dimanche 10 avril 2016. Contactée par AEF, une source interne à la Préfecture de police explique qu’il n’est pas question d’interdire les manifestations déclarées, "même en état d’urgence".
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.