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L’homme qui a tué deux fonctionnaires de police, lundi 13 juin 2016, dans les Yvelines, était "visé par des investigations actuellement conduites sur commission rogatoire par un magistrat instructeur antiterroriste", indique le procureur de la République de Paris lors d’une conférence de presse, mardi 14 juin 2016 (lire sur AEF). La justice soupçonnait Larossi Abballa, 25 ans, d’être impliqué dans "une filière de départ vers la zone syrienne", signale François Molins. Les interceptions téléphoniques dont il faisait l’objet "n’avaient pas, à ce jour, mis en évidence le moindre élément permettant de déceler la préparation d’un passage à l’acte violent", fait savoir le magistrat. Le procureur de la République détaille par ailleurs le déroulement de l'assassinat des deux fonctionnaires et le profil de l'agresseur.
Les perquisitions administratives autorisées dans le cadre de l’état d’urgence "sont très inefficaces si on veut lutter contre le terrorisme", affirme le procureur de la République de Montpellier, lundi 13 juin 2016. "La véritable efficacité, c'est de faire du judiciaire", poursuit Christophe Barret, qui intervenait lors d’un colloque organisé par l’Inhesj et l'université Paris-XI (Paris-Sud) sur l’état d’urgence. "La lutte contre le terrorisme, c’est rassembler des preuves contre des personnes, c’est démanteler des réseaux" et aboutir à des "condamnations", ajoute-t-il. "Ça, nous le faisons très bien." Les perquisitions administratives sont à elles seules "inadaptées" à cet objectif, même si le procureur souligne qu'elles ont permis de faire "du renseignement".
Dépêche mise à jour le 16 juin 2016 à 15h.
L’assassinat d’un commandant de police et de sa compagne, secrétaire administrative de la police nationale, à leur domicile de Magnanville (Yvelines), constitue "un acte incontestablement terroriste", déclare François Hollande. Le président de la République s’exprimait, mardi 14 juin 2016, peu après une réunion organisée à l’Élysée pour faire le point sur ces faits, survenus dans la soirée du lundi 13 juin 2016. Il souligne que le groupe État islamique, dont l’agresseur "se réclamait", a revendiqué le double assassinat. L’auteur a été neutralisé par le Raid, dont l’intervention a permis également "de sauver leur enfant, âgé de trois ans", indique par ailleurs l’Élysée. Bernard Cazeneuve évoque pour sa part un "acte terroriste abject". Le ministre de l’Intérieur est arrivé, vers 9h30, au commissariat des Mureaux, où était affecté le commandant de police.
"Ce serait mentir que de dire que 2016 sera une année tranquille. Pour ma part, et sans vouloir faire de catastrophisme, je pense que nous n’avons encore rien vu : malheureusement, le pire reste à venir", affirme Loïc Garnier, chef de l’Uclat (unité de coordination de la lutte antiterroriste). Il s’exprimait, vendredi 8 janvier 2016, devant les députés chargés du contrôle de l’état d’urgence. Le compte rendu de son audition a été publié mercredi 1er juin 2016. "Nous avions déjà assisté à des opérations sans retour avec les attaques menées [en janvier 2015] par les frères Kouachi ou Amedy Coulibaly, mais ces trois individus, tués par les forces de l’ordre, étaient morts en 'soldats'", explique-t-il. "Avec le Bataclan et les fusillades des terrasses, on a eu affaire à une opération kamikaze, ce qui représente une démarche psychologique très différente et un danger beaucoup plus grand."
"Il est pour le moins réducteur d’imputer aux services de sécurité intérieure français et à eux seuls un défaut de vigilance ou de clairvoyance, compte tenu de la complexité de ce qui s’est passé", assure le ministre de l’Intérieur, jeudi 2 juin 2016, lors de son audition par la commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme de l’Assemblée nationale. Le président de la commission, Georges Fenech (LR, Rhône) pointe dans son propos introductif l'"échec de nos services de renseignement qui n’ont pu empêcher" les attentats survenus en 2015 en France alors qu’ils connaissaient "la quasi-totalité des auteurs". "C’est l’absence d’un système d’alerte européen et d’une coordination efficace des services européens qui a été mise en évidence en novembre dernier et qui appelle des réactions extrêmement fortes", assure pour sa part Bernard Cazeneuve.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 20 mars 2023 :