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La "transformation" des classes bilangues "entraîne une baisse importante" des services des enseignants d’allemand, déclare Sandrine Kott, déléguée ministérielle au renforcement de l’apprentissage de l’allemand, à AEF, mercredi 8 juin 2016. Selon elle, il n’y aura pas d’enseignants en sous service à la rentrée 2016 mais le "problème" risque de se poser en 2017. "Certains enseignants d’allemand ont déjà demandé des temps partiels pour échapper au dédoublement sur deux établissements éloignés", constate la déléguée ministérielle, qui a quitté ses fonctions le 17 juin. Au terme de sa mission, Sandrine Kott détaille des pistes de réintroduction de l’allemand à l’école primaire et rappelle "l’importance des continuités aval", c’est-à-dire les conséquences de la transformation des classes bilingues au niveau du lycée, pour les classes européennes et Abibac.
"Pour promouvoir l’allemand, pour une politique des langues ambitieuse, […] il faut des bilangues ouvertes à tous les élèves qui le souhaitent, partout, à parité horaire pour les deux langues tout au long des années collège, sans exigence d’un parcours préalable spécifique en primaire", estime l’Association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en France le 1er février 2016. L’association dénonce "l’imposture et les inégalités" de la "stratégie langues vivantes" présentée par la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le 22 janvier (lire sur AEF). L’association pointe des "incertitudes" concernant l’implantation de l’allemand en primaire : "qui peut croire à l’ouverture de l’allemand dans 1 000 nouvelles écoles quand on sait que même pour l’enseignement de l’allemand en Alsace, on manque d’enseignants ?"
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Najat Vallaud-Belkacem fixe à 200 000 l'effectif d’apprenants de l’allemand à l’école élémentaire (+ 12 %) d’ici à 2016 et à 515 000 collégiens (+ 6 %), annonce-t-elle lors d’un point-presse à l’Institut-Goethe à Nancy, lundi 5 octobre 2015. La ministre de l’Éducation nationale promeut "une offre renforcée dans l’ensemble des académies", et "une politique active d’ouverture de classes d’allemand LV2 et la consolidation des classes 'bilangues de continuité'" pour les élèves ayant commencé en élémentaire. Interrogée au sujet de la prise de position de l’ex-recteur Jean-Jacques Pollet en faveur du maintien de classes bilangues en REP +, la ministre insiste : "Il n’y a plus besoin de conserver pour une minorité ce qui était un privilège pour quelques-uns, sans s’appliquer à tous. Demain, 100 % des collégiens seront concernés par le bilanguisme en classe de 5e."
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