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L’opération "Sentinelle" doit "bénéficier d’un véritable centre interministériel de planification et de conduite des opérations avec une hiérarchie claire et une juste répartition des rôles", estime Élie Tenenbaum, chercheur au centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales, jeudi 9 juin 2016. "Cela impliquerait de repenser la chaîne hiérarchique du côté Intérieur entre le ministère, la préfecture de police et les états-majors de zone de défense et de sécurité, en vue de mieux les intégrer avec les états-majors interarmés de zone de défense et de sécurité", ajoute-t-il dans une étude, intitulée "La Sentinelle égarée ? L’armée de terre face au terrorisme". L’opération Sentinelle avait été lancée au lendemain des attentats de janvier 2015.
Le général Gaëtan Poncelin de Raucourt présente, jeudi 9 juin 2016, une structure de commandement des forces terrestres mobilisées dans l’Hexagone en place depuis le 1er juin 2016. Baptisée "commandement terre pour le territoire national", elle devra être "le chef d’orchestre en matière d’anticipation et de préparation de l’armée de terre à l’engagement sur le territoire national", indique le général de division, à la tête de cette structure. Elle permettra notamment de coordonner l’opération "Sentinelle", lancée après les attentats de janvier 2015.
"Il n’y a qu’une chaîne de commandement dans les opérations." C’est ce qu’indique Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, mercredi 1er juin 2016, devant les députés de la commission d’enquête sur les moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. "La mise en œuvre des unités de Sentinelle se fait sur réquisition du préfet de police, approuvé par le ministère de l’Intérieur", rappelle-t-il, interrogé sur l’action des militaires de la force Sentinelle le soir de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015.
"C’est au détriment de la sécurité des Français que l’armée est aujourd’hui utilisée comme force de sécurité intérieure démarquée ou, pire, comme un stock de vigiles déployés devant les lieux de culte", affirme l’ancien directeur de l’École de guerre, le général Vincent Desportes. Il cosigne, avec six anciens généraux, un dossier publié en avril 2016 par l’association G2S, groupe de réflexion constitué d’officiers généraux de l’armée de terre qui ont récemment quitté le service actif. Les sept généraux constatent "l’inadaptation de l’emploi des forces armées pour la riposte aux attaques du niveau et de la nature de celles qui ont visé la France en 2015 et la Belgique très récemment, et qui sont stricto sensu, du seul ressort des forces de sécurité". Les auteurs demandent une "adaptation du cadre juridique d’emploi des forces armées".
"Les relations entre les ministères de l’Intérieur et de la Défense sont remarquables et, pour tout dire, excellentes", déclare Bernard Cazeneuve à propos de la coordination entre les deux ministères dans le cadre de l’opération "Sentinelle". "Les compétences sont clairement réparties : il n’y a pas de confusion dans le dispositif de commandement", indique le ministre de l’Intérieur devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, mercredi 23 mars 2016, au cours d’une audition dont le compte-rendu vient d’être publié. Bernard Cazeneuve indique que des réflexions sont en cours pour faire évoluer les compétences des militaires mobilisés en matière de renseignement.