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Le coordonnateur national du renseignement "a une fonction symbolique forte, mais c’est plus un conseiller du président de la République en matière de renseignement qu’un véritable coordonnateur", affirme Philippe Hayez, magistrat à la Cour des comptes, responsable de la spécialité "renseignement" de l’école des affaires internationales de l’Institut d’études politiques de Paris, jeudi 19 mai 2016. Il s’exprimait à l’occasion d’une table ronde de spécialistes du renseignement organisée par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. Il estime que le "coordonnateur opérationnel" est "de fait le ministère de l’Intérieur et les services qui en dépendent" et qu’il manque donc "un échelon intermédiaire entre la coordination politique et la coordination opérationnelle".
"Je crains cent fois plus la radicalisation que le terrorisme", affirme Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure, devant les députés de la commission de la Défense, mardi 10 mai 2016. "Avec le terrorisme, nous prendrons des coups, mais nous saurons faire face", précise-t-il. "Cette radicalisation rampante qui va bouleverser les équilibres profonds de la société est, à mes yeux, beaucoup plus grave." Patrick Calvar estime que "l’Europe est en grand danger" face aux extrémismes qui "montent partout". Il affirme en outre que "la France est aujourd’hui clairement le pays le plus menacé" par le terrorisme et préconise, notamment au niveau européen, une meilleure "répression du trafic d’armes".
"La réponse sécuritaire n’est que partielle et ne résoudra pas le phénomène" du terrorisme, affirme Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure, lors d’une audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat, mercredi 17 février 2016. Pour Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure, également auditionné, "la réponse sécuritaire seule ne suffit pas". Il précise qu’il "n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette" entre la DGSI et la DGSE, "ni aucune restriction dans l’échange de données". Patrick Calvar indique en outre disposer "d’informations faisant état de la présence de commandos sur le sol européen, dont [ses services ignorent] la localisation et l’objectif".