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Huit laboratoires français de chimie, agronomie, ingénierie et SHS, majoritairement localisés dans le Grand Ouest (1), se sont réunis pour valoriser la biomasse au sein d’Increase, un réseau collaboratif, associant PME et grands groupes de la chimie. Placée sous l’égide du CNRS, cette fédération de recherche dédiée à l’écoconception et aux ressources renouvelables, qui rassemble 200 chercheurs, a été lancée le 13 mai 2016 à l’université de Poitiers, avec le soutien de la région ALPC, qui y investit 1,3 M€. L’énergie est l’usage de la biomasse le plus connu. Le réseau Increase vise, à partir des molécules (sucres, huiles, composés aromatiques, acides aminés…) contenues dans la biomasse, la fabrication de produits (tensioactifs, polymères, solvants, arômes, etc.) pour différents secteurs : cosmétique, matériaux, pharmaceutique, alimentaire.
Le pôle de compétitivité IAR (Industries et agro-ressources), implanté en Champagne-Ardenne et en Picardie, ambitionne de "devenir la référence européenne pour les valorisations industrielles des agro-ressources". Jugé "très performant" lors de l’évaluation nationale réalisée en 2012, il vient de définir sa stratégie pour la période 2013-2018. "La priorité de ce nouveau contrat de performance est d’accompagner les entreprises, particulièrement les PME, jusqu’à la mise sur le marché, en France et à l’international", indique à AEF Dominique Dutartre, président du pôle. L'affirmation sur la scène internationale passe notamment par la participation au consortium européen Bio-Based Industries, qui disposera d'une capacité d'intervention de 3,8 milliards d'euros.
Voici, en bref, une sélection d'actualités sur la recherche et l'innovation en Midi-Pyrénées :
- lancement d'un cluster dédié à la « chimie verte » ;
- obtention du label « gold European cluster excellence » par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Aerospace Valley ;
- implantation d'une antenne du pôle de compétitivité Derbi (développement des énergies renouvelables dans le bâtiment et l'industrie) à Toulouse.
« Le projet Pivert, déjà bien avancé, devrait représenter pour les industriels près d'un milliard de chiffre d'affaires par an et générer entre 3 000 et 4 000 emplois nouveaux en dix ans », indique à AEF mardi 30 août Daniel Thomas, vice-président du conseil scientifique de l'UTC (université technologique de Compiègne) et président du pôle de compétitivité IAR (Industrie et agro-ressources). Sélectionné le 1er juin 2011 dans le cadre de l'appel à projets IEED (instituts d'excellence sur les énergies décarbonées, AEF n°239428), l'institut Pivert (Picardie innovations végétales, enseignements et recherches technologiques) disposera d'un budget de 220 millions d'euros sur dix ans dont 70 millions d'euros alloués au titre du programme d'investissements d'avenir.