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"La France remplit de manière impressionnante les conditions menant à une défaite" contre le terrorisme, écrit François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, dans un ouvrage intitulé "Comment perdre la guerre contre le terrorisme", paru en avril 2016 (1). François Heisbourg dénonce "le refus du gouvernement de lancer une commission d’enquête nationale sur les attentats de 2015" et estime que "les médiocres n’assument pas leurs défaillances". Il fustige "les manquements qui empêchent la lutte contre le terrorisme et ses conséquences", soulignant notamment "l’échec d’anticipation" et la "mauvaise communication et la mauvaise gestion opérationnelle". Le spécialiste regrette par ailleurs la "banalisation des mesures d’exception".
"Je crains cent fois plus la radicalisation que le terrorisme", affirme Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure, devant les députés de la commission de la Défense, mardi 10 mai 2016. "Avec le terrorisme, nous prendrons des coups, mais nous saurons faire face", précise-t-il. "Cette radicalisation rampante qui va bouleverser les équilibres profonds de la société est, à mes yeux, beaucoup plus grave." Patrick Calvar estime que "l’Europe est en grand danger" face aux extrémismes qui "montent partout". Il affirme en outre que "la France est aujourd’hui clairement le pays le plus menacé" par le terrorisme et préconise, notamment au niveau européen, une meilleure "répression du trafic d’armes".
"La réponse sécuritaire n’est que partielle et ne résoudra pas le phénomène" du terrorisme, affirme Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure, lors d’une audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat, mercredi 17 février 2016. Pour Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure, également auditionné, "la réponse sécuritaire seule ne suffit pas". Il précise qu’il "n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette" entre la DGSI et la DGSE, "ni aucune restriction dans l’échange de données". Patrick Calvar indique en outre disposer "d’informations faisant état de la présence de commandos sur le sol européen, dont [ses services ignorent] la localisation et l’objectif".
« Il y a un chantier inabouti en ce qui concerne le renseignement intérieur, en termes de moyens mais probablement aussi en terme de logique d'organisation ». C'est ce qu'affirme François Heisbourg, conseiller spécial à la FRS (Fondation pour la recherche stratégique), lors d'une table ronde (1) organisée par la commission sénatoriale pour le contrôle de l'application des lois, mardi 3 avril 2012. « La DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) devrait bénéficier de son autonomie budgétaire, à la manière de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure) ». Selon lui, depuis l'intégration de la gendarmerie nationale au ministère de l'Intérieur, « il serait plus logique que le renseignement intérieur soit positionné de façon équivalente par rapport à la police et à la gendarmerie, alors qu'aujourd'hui le renseignement intérieur marche sur un pied et non sur deux jambes ». Il indique que la DCRI « n'est pas une direction générale », contrairement à la DGSE et qu'elle est « budgétairement dépendante de la DGPN ». Son budget « évolue donc en fonction de ce que la DGPN est capable de lui donner ».