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Pour la mutualisation des achats publics, deux leviers possibles existent d’après Olivier Bérard, directeur délégué aux achats et à l’innovation au sein du CNRS : le groupement de commandes et la centrale d’achats, définis dans l’ordonnance du 23 juillet 2015. L’Ugap, l’Amue et le CNRS sont des centrales d’achats. Une stratégie soulignée par le rapport "Implantation territoriale des organismes de recherche et perspectives de mutualisation entre organismes et universités" de l’IGAENR et l’IGF, daté de mai 2014 (lire sur AEF), qui précisait qu’une "politique des achats, structurée et mutualisée, apparaît constituer une source de gains importants à terme pour les organismes et plus généralement pour l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche".
"Pour nos services, mieux acheter est une quête perpétuelle. Il y a certes la question du meilleur prix, mais ce n’est pas que ça. Nous défendons la logique du 'juste besoin', autrement dit acheter la qualité et la quantité nécessaire, avec un prix en conséquence", souligne Régis Rohr, responsable du département des achats et des marchés au sein de l’Unistra. Pour respecter cet équilibre délicat, quelles sont alors les marges de manœuvre dont disposent les établissements ? Il faut notamment prendre en question de la mutualisation. "Nous tendons de plus en plus à développer des groupements d’achats, comme le 'groupement grand Est', qui réunit plusieurs universités de l’est de la France", note Régis Rohr. Du côté des organismes de recherche aussi, cette démarche tend également à se développer, avec par exemple le CNRS qui est en train de se doter d’une compétence de centrale d’achat.
À l’occasion de la journée d’automne de l’AACU organisée le 4 novembre 2015 sur le thème "les marges de manœuvre des établissements dans un contexte de budgets restreints", Philippe Bassot, sous-directeur des finances et du contrôle de gestion au secrétariat général de la DGAC, est venu présenter les initiatives amorcées par son établissement public pour optimiser la fonction achat, notamment la mise en place depuis 2010 d’une démarche de mutualisation. Il a notamment évoqué les bénéfices attendus par la mise en place de la mutualisation : la réduction du nombre de procédures, le gain sur les achats directs, l’harmonisation et la simplification des pratiques, le développement des compétences métier, et enfin la sécurisation réglementaire.
Largement développée au sein de l’État et des hôpitaux où elle réalise notamment 40 % de l’achat du matériel médical, la centrale publique d’achat de l’Ugap peine encore à convaincre les établissements de l’ESR. À l’heure où la massification des volumes ne suffit plus pour tirer les meilleurs prix et où s’impose une optimisation de l’ensemble des coûts sur la chaîne achat, l’Ugap mise aujourd’hui sur le développement d’offres complexes à forte valeur ajoutée (voyage, énergie, formation professionnelle) comme l’explique Sébastien Taupiac, directeur délégué. L’enjeu : passer avec les établissements scientifiques "du dépannage à une réelle politique d’externalisation", comme elle a déjà commencé à le faire avec le CNRS et l’Inserm.
Dans leur rapport intitulé "Implantation territoriale des organismes de recherche et perspectives de mutualisation entre organismes et universités", daté de mai 2014, l’IGAENR et l’IGF soulignent qu’une "politique des achats, structurée et mutualisée, apparaît constituer une source de gains importants à terme pour les organismes et plus généralement pour l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche". D’autant que d’après le rapport, les achats des organismes représentent près d’1,3 Md€.
Ce n’est pas un hasard si le pouvoir d’achat a été au cœur des débats de la campagne présidentielle, et continue de figurer parmi les priorités des Français. Certes, selon des données publiées par la Dares le 13 mai 2022, l’indice du SMB (salaire mensuel de base) de l’ensemble des salariés a progressé de 2,3 % entre fin mars 2021 et fin mars 2022, et l’indice du SHBOE (salaire horaire de base des ouvriers et employés) de 2,5 %. Mais ces augmentations sont loin de compenser l’inflation, qui sur la même période s’élève à 4,6 %. Ainsi, "sur un an et en euros constants, le SHBOE diminue de 2,1 % et le SMB de 2,3 %".
Par catégorie professionnelle, le salaire mensuel de base recule, en euros constants :