En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Redonner des perspectives de carrière aux gradés et gardiens", "responsabiliser les agents" ou encore "réformer un système de mutation qui engendre beaucoup d’effets pervers". Telles sont quelques-unes des préconisations du médiateur de la police nationale, Frédéric Lauze, dans son rapport annuel 2015. Il constate que "l’insuffisance de transparence, et parfois d’équité, des décisions de l’administration est encore, pour l’année 2015, au cœur des saisines" qui lui sont parvenues. Le médiateur affirme en outre que "l’organisation en tuyaux d’orgue de la police s’accentue" et regrette que la DRCPN "peine à animer les réseaux RH mis en place dans chaque direction". Il estime qu’il est "plus que jamais nécessaire de renforcer la cohésion interne de la police nationale".
"Le système des mutations des policiers est extrêmement opaque", affirme à AEF Anne-Constance Coll, avocate au barreau de Paris, jeudi 3 mars 2016. Elle réagit aux décisions du 28 janvier 2016 par lesquelles le tribunal administratif de Paris a annulé les mutations des gardiens de la paix et gradés de la police vers Bordeaux, la Guadeloupe et La Réunion pour l’année 2014, suite au recours de trois agents qu’elle défendait. "Cette décision marque la fin d’un système", se félicite-t-elle. Alors que la DGPN indique à AEF que "Jean-Marc Falcone s'est attaché, dès sa prise de fonction, à prendre les mesures nécessaires afin que les situations en question ne puissent se reproduire", le syndicat Alternative police invite les policiers "à déposer de nouveaux recours s’ils constatent des avancements abusifs" lors de la commission administrative paritaire prévue le 31 mars 2016 (lire sur AEF).
"Construite autour du médiateur de la police nationale, Frédéric Lauze, la petite équipe - cinq personnes à Paris et sept délégués en régions - qui gère la médiation a eu beaucoup plus de travail que prévu", écrit Yann Galut dans son projet de rapport sur les crédits de la mission "sécurités" du PLF 2015, présenté à l’Assemblée nationale, lundi 27 octobre 2014. "En effet, le médiateur a été saisi de 477 dossiers pour l’année 2013 (alors que 100 à 120 étaient attendus) et a rendu 300 avis (dont 134 favorables et 166 défavorables), indique le député socialiste du Cher. Environ 30 % des avis ont été suivis par l’administration. Au vu des neuf premiers mois de 2014, la tendance devrait se poursuivre." Yann Galut évoque également le parc automobile des forces de sécurité, les avoirs criminels et "le malaise des fonctionnaires".