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"Une réflexion est en cours" sur la question de l’intervention des services de secours médicaux dans la "zone d’exclusion" – dans laquelle seules les forces d’intervention peuvent pénétrer — après un attentat. C’est ce qu’indique le général Philippe Boutinaud, commandant de la BSPP, lors de son audition par la commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme, mercredi 16 mars 2016. Il était interrogé par les députés sur la possibilité de créer, "au niveau des secours médicaux, une 'unité d’élite', équipées de gilets pare-balles". "Cette question n’est pas tranchée, nous y réfléchissons, mais c’est assez compliqué", précise Philippe Boutinaud. Le professeur Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris, estime pour sa part que les équipes d’urgences doivent avant tout "être formées à la prise en charge des victimes d’armes de guerre".
"Il faut réaffirmer et conforter le rôle essentiel du [policier exerçant le] commandement des opérations de police et de la circulation" lors des crises graves, indique le professeur Denis Safran, jeudi 4 février 2016. Le responsable de l’unité de soutien médical opérationnel de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) s’exprimait lors d’une conférence organisée dans le cadre du salon Secours expo, organisé à Paris. "Le préfet de police de Paris en est conscient. Il faut que ce commandant soit parfaitement identifié, qu’il accepte de mettre une chasuble pour qu’on le voie et qu’on lui donne toute autorité pour organiser la circulation, ce qui n’est pas facile", poursuit-il. Avec les différents intervenants de cette conférence, il revient sur "les succès et les forces de frottements" lors des attentats du 13 novembre 2015.
"Il nous faut renforcer la préparation globale du système de santé aux menaces terroristes et tout particulièrement aux attentats collectifs utilisant des armes de guerre", affirme la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors d'un retour d’expérience sur la gestion des attentats du 13 novembre 2015 par les services de santé, mercredi 20 janvier 2016. Parmi les propositions de sa "feuille de route visant à renforcer notre réponse sanitaire aux attentats", Marisol Touraine préconise "d'amplifier les exercices préparatoires". Elle annonce notamment qu'un "exercice commun avec tous les ministères concernés est d’ores et déjà programmé à la demande du Premier ministre, le 17 mars prochain à Nîmes".
"Nous expérimenterons, dès la fin du mois de janvier, la plateforme d’appel unique. À partir de mars prochain, les appels au 17 émis de Paris et de Seine-Saint-Denis, et ceux au 18 et au 112 passés depuis l’ensemble de la zone couverte par la BSPP arriveront tous dans notre centre opérationnel", indique le général Philippe Boutinaud, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, lors de son audition par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, mercredi 16 décembre 2015. L’objectif est notamment de "couvrir les stades de France et du Parc des princes dans la perspective de l’Euro 2016", précise-t-il. "La BSPP va être pionnière en matière de concentration de la prise d’appel en un même lieu pour les pompiers et les policiers", précise-t-il. Philippe Boutinaud revient en outre sur l’intervention de la BSPP lors des attentats du 13 novembre 2015.