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"L’analyse systématique des prises de position publiées dans la presse ces 50 dernières années montre que les mots 'démocratisation', 'égalité des chances' ou 'méritocratie républicaine', bien qu’abondamment utilisés, ne sont jamais définis", observe Yann Forestier, agrégé et docteur en histoire (1). Or ils sont présentés comme des objectifs par les acteurs politiques. Ainsi, "faute de repères clairs", les échanges d’idées sur le système éducatif "se limitent bien souvent à des débats sur l’égalité d’accès aux voies d’excellence". "Sans dynamique politique qui dessinerait un horizon, les réformes qui s’empilent sont condamnées à n’apparaître que comme des obligations formelles", analyse l’historien. "Une fois transformées en circulaires, les plus belles innovations de terrain, privées de leur épaisseur philosophique et politique, courent le risque d’être contre-productives."
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