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"La réponse sécuritaire n’est que partielle et ne résoudra pas le phénomène" du terrorisme, affirme Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure, lors d’une audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat, mercredi 17 février 2016. Pour Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure, également auditionné, "la réponse sécuritaire seule ne suffit pas". Il précise qu’il "n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette" entre la DGSI et la DGSE, "ni aucune restriction dans l’échange de données". Patrick Calvar indique en outre disposer "d’informations faisant état de la présence de commandos sur le sol européen, dont [ses services ignorent] la localisation et l’objectif".
La délégation parlementaire au renseignement plaide dans son rapport annuel, rendu partiellement public jeudi 25 février 2016, pour une évaluation plus "performante" de la politique publique de renseignement. Cette démarche doit s’appuyer "sur le renforcement du contrôle interne au sein des services de renseignement mais aussi, d’autre part, sur la mise en place d’un véritable service interministériel d’inspection des services de renseignement, structuré, pérenne, doté d’un encadrement permanent", estiment les huit parlementaires membres de la délégation
"La base de données d’Europol pâtit des réticences de la communauté du renseignement à partager ses informations", affirme le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, mercredi 10 février 2016. Il était auditionné par la commission des Lois du Sénat. Il estime qu’en matière de culture du renseignement, la France est "au tout premier rang européen, avec la Grande-Bretagne, quand d’autres pays ont encore beaucoup d’efforts à faire". Gilles de Kerchove regrette cependant que les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne n’aient "pas une grande culture de l’expression de besoins, contrairement aux ministères de la Défense". Il estime par ailleurs qu’il est "important de développer l’industrie européenne de la sécurité".
"La liste des services de renseignement du 'second cercle' est peut-être trop longue", affirme le président de la CNCTR (commission nationale de contrôle des techniques de renseignement), Francis Delon, lors de son audition par la commission des Lois du Sénat dans le cadre du suivi de l’état d’urgence, mercredi 10 février 2016. "Je ne cache pas que la commission avait souhaité qu’elle soit plus courte." Il insiste par ailleurs sur la nécessaire "centralisation des données" recueillies par "les nouvelles techniques décentralisées sur le territoire", telles que les balises de géolocalisation. "C’est un défi qui est devant nous, il a été perçu par le gouvernement. Il y a des évolutions à attendre – en tout cas nous poussons dans ce sens — dans les semaines qui viennent", indique Francis Delon. Il précise que "depuis sa mise en place le 3 octobre 2015, la CNCTR a rendu près de 4 400 avis".
Le directeur général de la sécurité extérieure, Bernard Bajolet, annonce "l’installation d’une équipe de la DGSE [au siège de la DGSI] à Levallois-Perret, chargée de suivre les filières". Auditionné mardi 24 mars 2015 par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale sur le projet de loi relatif au renseignement, il indique qu’il s’agit d’une "petite révolution" : "La coopération entre la DGSE et la DGSI était déjà très forte, mais nous allons franchir une étape supplémentaire dans quelques jours." Il indique que le travail en commun sur la lutte contre les filières sera conduite "sous pilotage de la DGSI". Bernard Bajolet détaille par ailleurs les mesures du projet de loi relatif au renseignement portant sur la surveillance internationale.