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Un tiers des chômeurs s’estimant victimes de discrimination à l’embauche, interrogés par le Défenseur des Droits et l’OIT fin 2014, placent l’apparence physique en deuxième position lorsqu’il s’agit de trouver une origine à la discrimination qu’ils ont subie. C’est le critère auquel s’est intéressée l’institution dans le cadre de son 9e baromètre sur les perceptions des discriminations dans l’emploi, réalisé avec l’OIT, et dont les résultats sont révélés lundi 15 février 2016. Pour le construire, les auteurs ont exploité les données du 8e baromètre, réalisé en 2014.
En 2015, le Défenseur des droits a traité 4 800 réclamations dans le domaine de la lutte contre les discriminations. Comme l'an dernier, plus de la moitié (54 %) concerne l’emploi. 9,6 % ont trait à l’origine ethnique, et dans la même proportion l’état de santé, suivis du handicap (8,3 %), et de l’activité syndicale (5,5 %). À l’opposé, seul 0,8 % concerne le lieu de résidence, 1,7 % l’orientation sexuelle, et 0,6 % la nationalité. "En matière de lutte contre les discriminations, l'emploi est le sujet auquel nous sommes le plus attentifs", indique le Défenseur des droits, Jacques Toubon, lors de la présentation du rapport annuel 2015 de l’institution, jeudi 4 février 2016.
Le groupe Casino a signé un accord sur la responsabilité sociale d'entreprise avec ses quatre syndicats représentatifs (CFE-CGC, FO, CFDT, CGT). Le texte, daté du 18 avril 2014, applicable jusqu’à la fin 2016, réaffirme la démarche RSE du groupe initiée dès 2002. L’accord consolide également cette stratégie avec la création d’une commission RSE dédiée. Il prévoit notamment la mise en place d'une charte sur le parcours syndical et d'une charte de lutte contre les discriminations liées à l’apparence physique.
« Les entreprises sont encore peu sensibilisées à la discrimination fondée sur l'apparence physique, tout comme le monde de la recherche d'ailleurs », considère, dans un entretien à AEF, Hélène Garner-Moyer, docteur en sciences de gestion à l'université Paris-I. En effet, avance-t-elle, « la société ne considère pas ce motif comme aussi légitime ou important que le sexe, l'origine ou l'âge ». Hélène Garner-Moyer a mené en 2007 une recherche sur « l'impact de l'apparence physique en GRH » et, plus particulièrement sur « l'impact de la beauté sur les itinéraires professionnels ». Elle a conduit dans ce cadre une étude d'audit qui vise à contrôler systématiquement, pour trois types d'emploi, les différences observées pour la convocation à un entretien de recrutement au sein de couples mettant en concurrence une candidate séduisante et une autre qui l'était moins.