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"À la rentrée 2016, les jeunes en seconde professionnelle pourront changer d'orientation jusqu’aux vacances de la Toussant. C’est une période de transition importante car il peut arriver qu’un jeune réalise après quelques semaines qu’il s’est trompé de formation", indique Najat Vallaud-Belkacem, en déplacement dans un lycée professionnel à Paris, le 29 janvier 2016. "La seconde professionnelle a souvent été évoquée comme un point délicat de la scolarité", souligne la ministre de l’Éducation nationale qui annonce plusieurs mesures pour ce niveau : une période de consolidation de l’orientation, une semaine de préparation à l’arrivée en entreprise et la généralisation des journées d'intégration. "Les épreuves de certification seront davantage centrées sur les classes de 1ere et de terminale" et le MENESR "regarde de près le sujet du recrutement des professeurs contractuels", ajoute-t-elle.
L'enseignement professionnel devra proposer "500 nouvelles formations en alternance", qui donneront lieu au recrutement de 1 000 enseignants d’ici 2017, indique le gouvernement le 18 janvier 2016, après la présentation du "plan d'urgence contre le chômage" par François Hollande. Les jumelages entre CFA et lycées seront encouragés pour "décloisonner les parcours et faciliter les réorientations". L’enseignement professionnel "doit aussi être tourné vers des métiers d’avenir", affirme le président de la République.
L’évolution des taux de réussite au bac pro "généralement plus instables que ceux des autres voies et en baisse depuis 3 ans mérite une analyse explicative", selon le MENESR. Des fiches listant les constats de la Dgesco sur la réforme des lycées ont été transmises aux syndicats dans le cadre d’un bilan engagé le 26 novembre 2015 (lire sur AEF). "Quels sont les facteurs" de cette baisse ?, interroge la Dgesco. "Les modalités de la certification, le caractère moins sélectif du cycle en 3 ans, la réduction de la durée de formation conduisant au bac, le public plus fragile ?" La Dgesco note que "la rénovation a marqué l’arrêt de la réversibilité de l’orientation des élèves engagés dans un cursus vers le bac pro". C’est "probablement au niveau du CAP, qui n’a pas connu d’aménagements avec la rénovation, que se jouent les enjeux les plus importants concernant les publics les plus fragiles".
Le gouvernement a missionné, fin juillet 2015, l’Igas et l’IGAENR pour évaluer la politique de certification professionnelle. Cette évaluation, qui doit aboutir début 2016, "pourrait être à l’origine d’une révision en profondeur du système et du contenu de la politique de certification en France". Dans le courrier transmis aux ministres et inspections générales concernés, Manuel Valls estime qu’une "évolution du dispositif" est aujourd’hui "nécessaire". L’évaluation porte sur trois angles principaux, dont la recherche de voies permettant d'"améliorer la capacité du système [de certification] à réguler l’offre publique et privée" et de "mieux prendre en compte les besoins du monde économique". Le pilotage de cette mission d’évaluation sera assuré conjointement par les ministres du Travail et de l’Éducation nationale, tandis que le SGMAP assurera un "accompagnement méthodologique".