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Les conseils du CAC 40 comptaient en janvier 2016 en moyenne 34,6 % de femmes contre 16,5 % en 2010, soit une progression de 18,1 points, selon les chiffres d'Ethics and boards publiés à l’occasion du cinquième anniversaire de la loi sur la mixité dans les instances dirigeantes des entreprises. Un conseil d’administration ou de surveillance sur trois du CAC 40 et 23,3 % des conseils du SBF 120 ont déjà atteint le deuxième seuil législatif de 40 % d’administratrices, prévu par la loi Copé-Zimmermann pour 2017 au plus tard (lire sur AEF). La féminisation des Comex et Codir, en revanche, stagne, autour de 14 %.
Aucune organisation syndicale, professionnelle, politique ou associative "n’a pu obtenir durablement la parité à des hauts niveaux de décision sans quotas", affirme le Conseil économique, social et environnemental dans une étude parue le 28 octobre 2015. "Sans quotas, l’évolution, lorsqu’elle existe, se fait à un rythme très lent", constate le Cese dans une note intitulée "les forces vives au féminin", soulignant deux "bénéfices irremplaçables" des méthodes coercitives : aboutir à la parité "immédiatement" et afficher "l’exemplarité" nécessaire des instances nationales. Le Cese déconstruit par ailleurs le phénomène dit d'"autocensure féminine", qui "ne saurait en aucun cas" être perçue comme "une responsabilité individuelle ou un phénomène lié au sexe biologique" mais comme "le résultat insidieux de fonctionnements collectifs".
Les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse françaises et norvégiennes sont les plus féminisés, avec un taux s’établissant autour de 30 %, selon une étude portant sur 49 pays du cabinet Deloitte publiée le 6 octobre 2015
Le nombre d’administratrices à coopter pour atteindre les 20 % dans les 418 sociétés étudiées par Gouvernance & Structures, dans son enquête sur "la place des administratrices dans les sociétés françaises cotées sur Euronext Paris" publiée jeudi 15 janvier 2015, est estimé à 80. Ce chiffre passe à 516 avant 2017 pour atteindre les 40 %, comme le prévoit la loi Coppé-Zimmermann du 27 janvier 2011 (lire sur AEF). L’étude est réalisée depuis 2008 à partir des rapports annuels, des comptes rendus d’Assemblée générale ou d’éléments disponibles sur internet. La loi du 4 août 2014 sur l’égalité entre les hommes et les femmes a abaissé le seuil à 250 et fixé un objectif à l’horizon 2020 pour celles-ci. "Le suivi sera plus difficile car souvent l’information n’est pas accessible sur internet", souligne Guy Le Péchon, gérant de Gouvernance & Structures.
En matière de mixité dans les conseils d’administration et conseils de surveillance, "des progrès certains ont été réalisés" depuis la mise en œuvre de la loi "Copé-Zimmermann" (lire sur AEF). "Mais, comme on le dit en termes diplomatiques, il reste des marges de progrès", observe Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’occasion d’une table ronde organisée par l’Afeca (Association des femmes diplômées d’expertise comptable administrateurs), mardi 18 mars 2014. Danielle Bousquet regrette notamment "le faible effet d’entraînement de la loi dans les autres instances décisionnelles": si la part des femmes dépasse 20 % parmi les administrateurs des entreprises du CAC 40, elle plafonne à 8 % dans les comités exécutifs.