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L’association des industriels du médicament générique et des bio similaires, le Gemme (1), appelle les pouvoirs "à mettre en œuvre une réelle politique de la prescription en DCI pour le bénéfice des patients" à la suite de la publication la semaine dernière des résultats d’une enquête de l’UFC-Que Choisir montrant - à partir de l’analyse de 815 ordonnances comportant plus de 2 700 médicaments prescrits - que seuls 13 % des produits étaient inscrits en DCI (lire sur AEF). Selon le Gemme, la prescription en DCI, obligatoire depuis le 1er janvier 2015, est un "enjeu majeur tant pour la santé publique avec la sécurisation des prescriptions que pour la collectivité".
L’Union fédérale des consommateurs-Que choisir a publié jeudi 7 janvier 2016 une enquête sur le respect par les médecins de l’obligation légale de prescription des médicaments selon la DCI (dénomination commune internationale). Menée avec l’aide de son réseau d’associations locales, elle porte sur 815 ordonnances comportant plus de 2 700 médicaments prescrits
Renforcer la prescription et l'utilisation des médicaments génériques à l'hôpital (axe 1) et en Ehpad (axe 2), tels sont deux des axes du plan national d'action de promotion des médicaments génériques présenté, mardi 24 mars 2015, aux acteurs de santé publique, patients, fédérations et conférences hospitalières, syndicats, académies, collèges, ordres professionnels et enseignants. Il vise à encourager la prescription et l'utilisation des médicaments génériques en ville, à l'hôpital et dans les Ehpad "tout en respectant la liberté de prescription" des médecins, insiste le ministère de la Santé. Une "charte d'adhésion" aux objectifs du plan sera signée par les acteurs afin de "lever les derniers freins à l'usage des médicaments génériques pour toutes les situations où cet usage est possible". Enfin, une campagne de communication nationale grand public sera lancée fin 2015.
« Médicament générique et médicament d'origine, c'est bonnet blanc et blanc bonnet », « Quand on est bien soigné par un médicament d'origine, on est bien soigné par son générique », « L'avantage des génériques, c'est de soigner la maladie et l'assurance maladie », telles sont trois des accroches choisies pour la campagne de communication que lancent à partir du 14 janvier 2013 quinze laboratoires pharmaceutiques producteurs de médecins génériques avec l'appui de l'association le Gemme (1). Ces laboratoires estiment que la France réunit tous les éléments favorables pour que le médicament générique s'y développe. « Ce qui manque, c'est la confiance », estime Frédéric Collet, président de la commission « affaires médicales, hôpital et biosimilaires » du Gemme. Les laboratoires impliqués dans cette première campagne de sensibilisation au générique d'une durée de trois semaines veulent « recréer de la confiance auprès de l'ensemble des acteurs du générique. »
« La France reste en retrait sur la politique du générique par rapport à ses voisins européens, aussi bien en termes de volumes que de prix. En moyenne, les Anglais, les Allemands, les Hollandais consomment plus de génériques pour beaucoup moins cher », conclut la dernière publication (1), en date de novembre 2012, des « Point de repère » édités par la Cnamts. En volumes absolus, la France représente le deuxième marché européen des génériques, derrière l'Allemagne mais avant le Royaume-Uni, et ce marché représente une part « significative » de sa consommation totale de médicaments (environ 25 %). Le coût moyen des génériques - qui est calculé en tenant compte des politiques de tarification nationales - est par contre supérieur en France. Les analystes de la Cnamts remarquent aussi que « la France et la Finlande sont les deux seuls pays de notre panel avec une augmentation du coût moyen standard des génériques (2,4 % et 1,5 % par an respectivement). »
La prescription en DCI (dénomination commune internationale), c'est-à-dire en nom de molécule plutôt qu'en nom de marque, est le fait de 12 % seulement des prescriptions de médicaments en France (contre 40 % en Allemagne) alors que les médecins sont autorisés à prescrire en DCI depuis 2002. Les participants à une table-ronde organisée mardi 1er juin 2010 par la MGFI sont tombés d'accord pour estimer que la puissance publique a un rôle majeur à jouer pour pousser au développement de la prescription en DCI. Ils ont listé les obstacles concrets à la généralisation de cette pratique : l'une d'entre elles étant l'inadaptation des logiciels de prescription dont sont équipés les postes de travail des médecins libéraux dans leurs cabinets. Le professeur Alain Astier, responsable du département de pharmacie et toxicologie du CHU Henri Mondor à Créteil (AP-HP), a également pointé le rôle essentiel de la formation, estimant que « le message en faveur de la prescription en DCI doit être fortement enseigné au cours des études ».