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Dans un courrier en date du 10 décembre 2015, adressé aux chefs d’établissements et aux Dasen, la rectrice de Grenoble Claudine Schmidt-Lainé leur demande de "signaler les personnels qui entravent délibérément le bon déroulement des journées de formation" pour la réforme du collège. Le document est dénoncé par le Snes et des opposants à la réforme du collège sur Twitter. Ce document a été rédigé dans le but "d’accompagner les établissements", indique à AEF François Charlon, le directeur de cabinet de la rectrice. "On peut admettre qu’il n’y ait pas forcément un consensus sur une réforme, mais on ne pas tolérer les cas limités où un petit groupe empêche le bon déroulement d’une formation", affirme-t-il.
"Il est aujourd’hui de notre devoir de vous alerter, dans un contexte politique et sociétal particulièrement difficile, sur les tensions inédites observées dans les établissements scolaires", indique le syndicat d’inspecteurs SIA dans une lettre adressée le 13 décembre 2015 à la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. "Nous courons le risque de voir la réforme du collège (et les dispositifs de formation qui l’accompagnent) être l’otage d’un mécontentement et d’un malaise du monde enseignant". Le syndicat alerte la ministre "sur le caractère peu réaliste d’une mise en œuvre sur quatre niveaux d’enseignement simultanément" et demande "de réinterroger la mise en œuvre de cette réforme" dans un temps plus long. Il demande également l’installation d’un comité de suivi.
Comment se passe la préparation de la réforme du collège dans les établissements scolaires, selon les syndicats ? "On peut distinguer trois cas de figure", estime le secrétaire général du SNPDEN, Philippe Tournier, interrogé par AEF fin novembre 2015 : "les établissements où cela avance plus ou moins vite, les collèges où la situation est chaotique mais cela avance quand même et, dans une forte minorité d’établissement, une situation totalement bloquée". Pour le Snes-FSU, "on voit apparaître des risques de dissensions profondes et durables au sein des EPLE", entre enseignants mais aussi entre enseignants et personnels de direction, signale Roland Hubert, co-secrétaire général du Snes, précisant qu’il n’a pas de "bilan exhaustif". Il affirme que le mouvement de protestation contre les formations est "assez suivi, dans toutes les académies".
"La rectrice [de Toulouse] fait le choix de reporter la pleine responsabilité du recours à ces méthodes sur une seule personne", déclare le Snes-FSU de Midi-Pyrénées dans un communiqué le 8 octobre 2015. De son côté, le Snalc-Fgaf estime que le rectorat de Toulouse désigne "un lampiste" et évoque un "lâchage". Ces deux syndicats, opposés à la réforme du collège, réagissent au lendemain de la prise de position d'Hélène Bernard, rectrice de Toulouse, qui qualifie de "faute", l'exposé réalisé par un IA-IPR lors de la formation des 84 formateurs de l'académie de Toulouse sur la réforme du collège le 23 septembre (lire sur AEF). Celui-ci avait présenté un outil de "pré-repérage" dans lequel les enseignants et le conseil pédagogique étaient répartis, de manière anonyme, par leur chef d’établissement entre trois catégories, selon leur niveau d’adhésion à la réforme (lire sur AEF).
Le document présenté lors de la formation des 84 formateurs de l’académie de Toulouse sur la réforme du collège le 23 septembre 2015 est "contraire à l’esprit du plan de formation mis en place dans l’académie de Toulouse", indique le rectorat de Toulouse, dans un communiqué de presse, le 7 octobre 2015. "Dès lors qu’elle en a eu connaissance", Hélène Bernard, rectrice de l’académie, "a convoqué l’inspecteur qui a commis cette faute afin d’en tirer toutes les conséquences". "Le plan de formation académique repose sur la confiance aux établissements et aux personnels éducatifs. Il consiste en une appropriation locale des enjeux par une démarche participative", rappelle le rectorat de Toulouse. Le Snalc-Fgaf Midi-Pyrénées et le Snes Midi-Pyrénées dénonçaient un "flicage" et un "fichage" des enseignants (lire sur AEF).