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Les 11 enseignants du collège public de Guer (Morbihan) qui devaient assister aujourd’hui, vendredi 11 décembre 2015, à une formation sur la réforme du collège, ont refusé de s’y rendre. Opposés à la réforme, ils craignent notamment "les pertes horaires dans certaines disciplines et la disparition d’options". Les enseignants qui ont refusé la formation ont souhaité prendre leurs élèves en cours, "comme une journée normale", ce qui n’a pas été possible. L’ensemble des enseignants du collège a donc décidé d’une journée de débrayage. Michel Quéré, recteur de l’académie de Rennes, indique que c’est la première fois que des enseignants refusent de participer à une formation sur la réforme du collège, et prend acte de cette action, en rappelant que "la réforme du collège est au bénéfice des élèves, et que chacun doit prendre ses responsabilités".
Treize syndicats du 2nd degré (1) opposés à la réforme du collège réaffirment le 4 décembre 2015 leur "détermination à obtenir son abrogation et l’ouverture de discussions sur d’autres bases". Ils appellent "les personnels à amplifier la mobilisation" et organisent une grève le 26 janvier 2016. Ils invitent les personnels à continuer à "s’opposer aux formations à la réforme" et à "refuser toute anticipation de sa mise en œuvre" (lire sur AEF). L’intersyndicale leur demande d’examiner "les DGH 2016 en préparation qui découlent de la réforme afin de défendre les postes, les conditions de travail et de préparer les interventions sur les évolutions de cette dotation". "Le refus de cette réforme reste profondément ancré chez les personnels", affirment les syndicats, qui estiment que "les réponses à leurs questions concernant la mise en œuvre concrète sont floues, imprécises ou dilatoires."
Comment se passe la préparation de la réforme du collège dans les établissements scolaires, selon les syndicats ? "On peut distinguer trois cas de figure", estime le secrétaire général du SNPDEN, Philippe Tournier, interrogé par AEF fin novembre 2015 : "les établissements où cela avance plus ou moins vite, les collèges où la situation est chaotique mais cela avance quand même et, dans une forte minorité d’établissement, une situation totalement bloquée". Pour le Snes-FSU, "on voit apparaître des risques de dissensions profondes et durables au sein des EPLE", entre enseignants mais aussi entre enseignants et personnels de direction, signale Roland Hubert, co-secrétaire général du Snes, précisant qu’il n’a pas de "bilan exhaustif". Il affirme que le mouvement de protestation contre les formations est "assez suivi, dans toutes les académies".