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Le contingentement des étudiants de médecine doit être axé "essentiellement sur les capacités de formation" et non pas sur la démographie médicale régulée nationalement "car les projections sont fausses", estime Jean-Pierre Vinel, président de la Conférence des doyens de faculté de médecine, lors d’une conférence de presse vendredi 4 décembre 2015 à Bobigny, dans le cadre des "États généraux de la formation et de la recherche médicales". Il propose ainsi "de supprimer le numerus clausus dans sa forme actuelle", qui est "un échec". Jean-Pierre Vinel recommande également de "diversifier le recrutement en augmentant le nombre de passerelles entrantes" ; "développer les modalités d’orientation active" ; "ouvrir de nouvelles expérimentations en santé" mais aussi "revoir le contenu de la Paces". Il revient, en outre, sur la nécessité de "simplifier les ECN", et la réforme du 3e cycle.
« Chacune des voies d'admission directes [dans les études de santé] représente au moins 5 % et au plus 30 % du nombre total de places offertes aux étudiants inscrits en Paces (première année commune aux études de santé). » C'est ce qu'indique le projet de décret présenté au Cneser des 16 et 17 décembre 2013, qui détaille les modalités de mise en œuvre des expérimentations en santé. Ce document précise également les étudiants éligibles aux dispositifs. En outre, un projet d'arrêté liste les 7 universités autorisées par le ministère à expérimenter (Angers, Paris-V, Paris-VII, Paris-XIII, Saint-Étienne, Rouen et Strasbourg) et indique le pourcentage du numerus clausus concerné par la nouvelle voie d'accès, cela pour chaque filière de santé, et pour chaque année jusqu'à 2019-2020.
Treize universités – dont trois regroupées dans un PRES – souhaitent expérimenter, pour certaines dès la rentrée 2014, de nouveaux dispositifs de réorientation des étudiants inscrits en Paces (première année commune aux études de santé) et de nouvelles voies d'accès aux études de santé, ainsi que le permet la loi ESR. Pour cela, neuf dossiers d'expérimentation – certaines universités ayant développé des projets en commun – ont été transmis au ministère, indique à AEF Yvon Berland, président de la commission Santé de la CPU (Conférence des présidents d'université) et président d'Aix-Marseille Université. Ces dossiers devront être validés par le MESR. En effet, « le projet de décret devant cadrer ces expérimentations est encore en cours de rédaction et les dossiers devront être examinés par une commission avant d'être soumis au Cneser de décembre », indique à AEF le cabinet de la ministre.
12 803 places, toutes filières confondues, étaient proposées à l'issue de la Paces (première année commune des études de santé) en 2013 pour 55 000 inscrits, soit un taux d'échec au niveau national de 77 % (AEF n°198359). Deux ans après la mise en oeuvre de la Paces, qui devait limiter ce « gâchis humain » en renforçant l'orientation des étudiants, le bilan apparaît donc mitigé. Face à ce constat, la loi sur l'enseignement supérieur publiée en juillet 2013 veut permettre aux universités d'expérimenter. L'enjeu est double : réorienter plus précocement et en plus grand nombre les étudiants en Paces n'ayant pas le niveau requis ; et, à l'inverse, permettre à des étudiants aux profils variés d'intégrer des études de santé, soit par le biais d'une licence santé généraliste, soit après une ou plusieurs années d'études de licence. AEF revient en détail sur les changements apportés par la loi.