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"Il est grand temps de changer le système en accompagnant mieux les étudiants et en leur proposant des passerelles en cas d’échec. […] Le fameux numerus clausus n’a plus lieu d’être au regard de la démographie, la sélection doit se faire sur d’autres critères." Voici ce qu’affirme Jean-Pierre Vinel, président de la Conférence des doyens de facultés de médecine, dans une tribune dans Les Échos du 3 décembre 2015, intitulée "Première année de médecine : il est urgent de réformer". La Conférence des doyens des facultés de médecine "préconise une orientation active le plus tôt possible, la mise en place d’un accompagnement spécifique pour les étudiants, comme du tutorat par des 2e années comme cela se pratique déjà dans [certaines UFR]", ainsi que "la création de passerelles entre les formations".
Parmi les étudiants inscrits pour la première fois en Paces en 2010-2011 et ayant validé leur premier semestre, 37 % ont intégré une deuxième année d’études médicales en un ou deux ans. C’est ce qu’indique la note "Études et résultats" de la Drees et du MENESR, "Profil et parcours des étudiants en première année commune aux études de santé", publiée le 30 juillet 2015. Ce taux, "légèrement supérieur à celui de la génération précédente (2009-2010)", est attribué notamment aux réorientations plus fréquentes prévues par la réforme mise en place à partir de la rentrée 2010. À l’issue de la 1re année, ils ne sont que 14 % à réussir un concours leur permettant d’accéder à l’année supérieure. La note détaille aussi le profil sociologique de ces étudiants.
Les universités de Tours, Clermont-Ferrand-I et Poitiers sont retenues, dans le cadre d’un second appel à projet lancé par le MENESR, pour participer aux expérimentations en santé, ainsi que l’indique un projet d’arrêté qui sera examiné par le Cneser du lundi 15 septembre 2014. Dans un premier temps, seules les universités d’Angers, Rouen, Strasbourg, Sorbonne-Paris-Cité et de Saint-Étienne avaient été retenues (lire sur AEF). In fine, toutes ces expérimentations visent à créer une nouvelle voie d’admission en 2e ou 3e année d’études de santé après une ou plusieurs années d’une licence adaptée. Aucune candidature ne concerne le dispositif de réorientation précoce des étudiants autorisé par la loi ESR.
« Nous souhaitons expérimenter une licence santé-sciences-humanités » dont la première année remplacerait la Paces, indique à AEF Serge Uzan, doyen de la faculté de médecine de l'UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), le 1er février 2013. « Le champ disciplinaire de cette première année serait élargi » afin d'intégrer des matières qui ne seraient pas « strictement scientifiques », précise-t-il. Ce projet a été retenu « dans le cadre de l'idex du PRES Sorbonne Universités » et serait rendu possible par le cadre créé par la future loi sur l'enseignement supérieur. Selon la dernière version du projet de loi de l'ESR, datée du 8 février 2013, « à titre expérimental, pour une durée de cinq ans », des « modalités particulières » d'admission peuvent être fixées sous la forme « d'une orientation des étudiants de la Paces à l'issue d'épreuves portant sur les enseignements dispensés au début de la 1re année universitaire » (AEF n°196135). Il s'agit d'un ajout par rapport à la version du 15 janvier 2013 selon laquelle, par dérogation, « l'admission en deuxième ou en troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de maïeutique [pouvait] être différée, après un premier cycle adapté » (AEF n°177486).