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"L’impact du Smic sur la compétitivité coût de l’industrie française semble relativement modeste […] En revanche, son effet négatif sur l’emploi des peu qualifiés, essentiellement concentré dans le secteur abrité [de la concurrence internationale] peut être important." C’est l’un des enseignements d’une étude commandée par le groupe d’experts sur le Smic pour la réalisation de son rapport annuel sur la revalorisation du salaire minimum, dont une version provisoire a été récemment transmise aux partenaires sociaux (lire sur AEF). L’étude analyse par ailleurs les caractéristiques des entreprises les plus exposées au Smic, au regard notamment de leur rentabilité.
Le groupe d’experts sur le Smic, chargé d’émettre chaque année des recommandations sur l’évolution du salaire minimum, préconise dans une version provisoire de son rapport annuel, de "s’en tenir à l’indexation légale du Smic sur l’inflation et les indices salariaux". En effet, bien que la situation économique soit "en amélioration" après "trois années de stagnation ou quasi-stagnation", la croissance anticipée pour les deux prochaines années reste faible, de l’ordre de 1 %. "Il n’est pas envisageable que l’emploi marchand retrouve son niveau d’avant-crise à cet horizon", et "la croissance du Smic est restée très proche de celle du salaire moyen sur ces trois années". C’est pourquoi le groupe d’experts considère "plus raisonnable" d’appliquer le mécanisme légal de revalorisation du salaire minimum.
La Cour des comptes a rendu le 5 février dernier un référé sur "le pilotage et le suivi des allégements généraux de cotisations sociales patronales sur les bas salaires" qu’elle rend public ce mardi 21 avril 2015. Ce travail a été engagé à la veille d’une nouvelle étape de la politique de réduction du coût du travail à travers la mise en œuvre du Pacte de responsabilité et de solidarité. La Cour estime indispensable d’appréhender "plus précisément tous les effets en termes d’emplois, de salaires et de réallocations entre secteurs et branches professionnelles" de ces allégements. Elle suggère également de simplifier et de rationaliser l’ensemble des dispositifs d’allégement notamment après la mise en œuvre du principe "zéro charges au niveau du Smic" et recommande de "mieux étayer la prévision de coût" de ces allégements dans les textes financiers annuels.