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L’Igen et l’IGAENR dressent un bilan "mitigé" de la mise en place d’affectation prioritaire des bacheliers technologiques dans les IUT et des bacheliers professionnels dans les STS. C’est la conclusion qu’ils dressent dans un rapport sur la première année de mise en place de ces "quotas", daté de février 2015 et publié le 13 novembre. Même si elles jugent "hasardeux" d’établir une causalité entre les stratégies des académies et les évolutions de flux de ces bacheliers, elles constatent que "l’augmentation des taux de bacheliers professionnels parmi les entrants en STS et de bacheliers technologiques parmi les entrants en IUT s’avère plus faible à la rentrée 2014 qu’à la rentrée 2013". Elles formulent 16 recommandations notamment sur le suivi de cohortes et la nécessité de faire de la régulation des flux vers l’enseignement supérieur "un axe majeur" des projets académiques.
Il y a "une progression nette du taux de proposition en STS pour les bacheliers professionnels" à l’issue de la première phase de la procédure normale d’APB 2015, selon un bilan du MENESR dont AEF a eu copie, le 29 juin. Le taux de proposition d’admission en DUT pour les bacheliers technologiques est, lui, "comparable" à celui de la session 2014 d’APB. Comme les années précédentes, le reste des formations universitaires (hors DUT) poursuit son augmentation (54 % contre 52,8 % en 2014). Et 60 % des candidats ont reçu une proposition portant sur le vœu 1.
"Les bacheliers généraux sont plus nombreux dans les disciplines générales (+7 %), le nombre de nouveaux bacheliers technologiques augmente fortement en IUT (+13,5 %) et les bacheliers professionnels se dirigent légèrement moins vers l’université", résume la Depp dans une note sur "Les étudiants inscrits dans les universités françaises en 2013-2014", publiée fin mars 2015. Ces évolutions s’inscrivent dans le cadre d’une augmentation globale des effectifs de 2,5 % avec une hausse en licence et en master. La Depp rappelle que les bacheliers entrants à l’université sont "très majoritairement" titulaires d’un bac général (79,2 %). Les domaines les plus attractifs chez les nouveaux bacheliers, toutes origines confondues, sont dans l’ordre les Staps, les sciences, les formations de santé. Les bacheliers pro représentent 1/5 des nouveaux entrants en AES, une filière en faible augmentation.
Les pourcentages minimaux de bacheliers professionnels en STS et de bacheliers technologiques en IUT ont "peu bougé" malgré la mobilisation du ministère et des rectorats, constate Alain Plaud, IGAENR en charge de la rédaction d’un rapport non publié sur les "quotas", devant la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les liens lycée-enseignement supérieur le 8 avril 2015. Plusieurs raisons expliquent ces "résultats un petit peu mitigés". Alain Plaud défend une "approche pédagogique" face à cette approche "quantitative". Les "prérequis" souhaités par Jean-Richard Cytermann, chef de service de l’IGAENR, ne semblent pas remporter la faveur de l’Igen Didier Michel qui soutient un accompagnement des élèves, un "appariement" des formations pré et post-bac professionnelles et interroge la "visibilité" de la voie technologique au lycée.