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Depuis le début de l’année, 40 policiers et 22 gendarmes ont mis fin à leurs jours, soit cinq de moins qu’en 2014 à la même période. C’est ce qu’annonce le ministre de l’Intérieur, mardi 10 novembre 2015. Bernard Cazeneuve clôturait un séminaire destiné à faire le point sur le plan ministériel de prévention du suicide dans la police nationale lancé en janvier 2015 (lire sur AEF). "Il commence, peu à peu, à porter ses fruits", salue le ministre de l'Intérieur, qui réaffirme sa "détermination" à lutter contre les suicides au sein des forces de l'ordre. "Bien des pistes peuvent encore être explorées, bien des initiatives peuvent être lancées." Le ministre de l'Intérieur fait le point sur l'expérimentation des casiers permettant aux policiers de ne pas emmener systématiquement leur arme de service à domicile et évoque le recrutement de psychologues supplémentaires.
"Pour déterminer les causes de chaque passage à l’acte – ou tentative [de suicide] —, j’ai décidé, en juin dernier, le déclenchement systématique d''enquêtes de causalité'", indique le directeur général de la gendarmerie dans un message publié sur l’intranet de la gendarmerie, vendredi 21 août 2015, et relayé par l’association GendXXI. "Les premiers résultats me seront prochainement présentés et je tirerai sans délai toutes les conséquences utiles de ces travaux", poursuit Denis Favier, précisant que l’objectif de ces enquêtes est de "disposer de tous les éléments objectifs permettant de mesurer les causes éventuelles liées à l’environnement professionnel" des gendarmes qui se suicident. "En complément des nouvelles actions élaborées au niveau central, je souhaite que toutes les idées qui nous permettront de progresser dans ce combat soient partagées."
Des mesures qui vont "dans le bon sens" mais imparfaites. Telle est la réaction des syndicats de police aux mesures de lutte contre le suicide annoncées par Bernard Cazeneuve, mercredi 28 janvier 2015. Les dispositions prévues "seront très insuffisantes si la question du management […] n’est pas placée au cœur du débat", estiment notamment les syndicats de la CFE-CGC (dont Alliance, Synergie, SICP et le Snapatsi) dans une déclaration préalable à la réunion du CHSCT organisée quelques minutes avant le discours du ministre de l’Intérieur. Les trois fédérations syndicales représentées au sein de la structure regrettent également que le plan s’intéresse davantage à l’identification des policiers en difficulté qu’à la prévention des risques psychosociaux. En 2014, 55 policiers ont mis fin à leurs jours, "contre une quarantaine en moyenne les années précédentes", rappelle la place Beauvau.
Bernard Cazeneuve réunit les principaux acteurs et organisations syndicales du ministère de l'Intérieur sur la question de la lutte contre les suicides, mercredi 28 janvier 2015. Cette rencontre doit avoir lieu en fin d’après-midi, peu après l’installation du nouveau comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de la police nationale. Selon les documents de travail transmis aux participants et auxquels AEF a eu accès, la réunion permettra notamment au ministre de l’Intérieur de détailler les 22 mesures engagées ou prévues par la direction générale de la police nationale en matière de lutte contre les suicides, telles que le recrutement de psychologues, l’expérimentation de casiers permettant aux agents de laisser leurs armes dans leur service, l’instauration d’agents référents ou encore l’élargissement des cycles de travail.
Un "plan de prévention ambitieux" pour "stopper les suicides des policiers". C’est ce que demande Patricia Cordier, la mère d’un gardien de la paix qui s’est suicidé avec son arme de service en octobre 2008, dans une pétition adressée à Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Lancée en août 2013, la pétition a franchi le cap des 60 000 signatures, vendredi 19 septembre 2014. Au cours de la semaine précédente, quatre policiers avaient mis fin à leurs jours. "Actuellement, quand un gardien de la paix est en dépression, il ne bénéficie pas d’une aide psychologique suffisante", déplore Patricia Cordier, qui demande en particulier "que les médecins qui réarment les policiers [après une dépression] aient accès aux dossiers psychologiques des gardiens de la paix pour prendre la décision en toute connaissance des conséquences possibles". En 2012, 42 policiers se sont suicidés en France.