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Les députés adoptent en séance publique, jeudi 5 novembre 2015 dans la soirée, les crédits de la mission "sécurités" du projet de loi de finances pour 2016. Ils valident notamment un amendement prévoyant le recrutement de 900 agents pour faire face à la crise migratoire. "Au total, 1 632 postes seront créés en 2016", indique Bernard Cazeneuve. Deux élus Les Républicains, Éric Ciotti (Alpes-Maritimes) et Olivier Marleix (Eure-et-Loir), dénoncent toutefois le "décalage" entre les postes créés et ceux réellement pourvus.
Le volume des missions périphériques effectuées par les forces de l’ordre "est en hausse de 300 000 heures" pour la police et de "130 000 heures" pour la gendarmerie en 2014, indique le député SRC du Cher, Yann Galut, dans son rapport sur les crédits de la mission "sécurités" dans le cadre du PLF pour 2016, publié lundi 2 novembre 2015. Ainsi, "7,1 et 4,7 millions d’heures" ont été consacrées par la police et par la gendarmerie à des missions périphériques, ce qui représente respectivement 8,2 % et 4,8 % de leur activité opérationnelle, détaille le député. Il constate en outre une augmentation des charges de procédures dues à la réforme de la garde à vue et salue la création d’un grade à accès fonctionnel au sein du corps de conception et de direction de la police.
"La baisse de 8 % des crédits de la police et de la gendarmerie – en dehors des dépenses de personnel — au cours du précédent quinquennat a entraîné des retards considérables. L’augmentation de ces budgets depuis 2013 permet de remettre un peu de charbon dans la machine, mais ce ne sera jamais assez. Dans ce contexte, il faut chercher des rationalisations dans l’emploi des crédits." C’est en ces termes que le député Pascal Popelin (PS, Seine-Saint-Denis), décrit à AEF son rapport sur le budget de la police et de la gendarmerie, présenté en commission élargie, jeudi 29 octobre 2015 (lire sur AEF)
L’évolution des modes opératoires des terroristes "ne permet plus de considérer que le recours aux unités spécialisées du 'haut du spectre' (comme le Raid ou le GIGN) constitue toujours la bonne réponse", affirme le député socialiste de l’Essonne, François Lamy, dans son avis sur le budget de la défense pour 2016, publié vendredi 23 octobre 2015. "Les délais nécessaires à leur acheminement sont en effet trop longs au regard du nombre de victimes que peuvent faire les terroristes dans la première phase de l’attaque", précise-t-il. Le député détaille aussi les "conséquences de l’opération Sentinelle" pour l’armée de terre, mais aussi pour les policiers et les gendarmes.
La gendarmerie nationale prévoit de consacrer "plus de 13 millions d’euros" en 2016 au projet Neogend, qui prévoit de "doter les gendarmes d’équipements mobiles leur permettant d’accéder, dans un environnement sécurisé, aux systèmes d’information [des forces de sécurité] en utilisant des matériels grand public, smartphone et tablettes. C’est ce qu’indique le projet annuel de performances du programme "gendarmerie nationale" annexé au PLF 2016. Ce document détaille en outre "la création de 184 emplois supplémentaires" au sein de la gendarmerie (lire sur AEF) et évoque "l’attention portée à la remise en état d’infrastructures immobilières dégradées".
Le projet de loi de finances pour 2016, présenté en conseil des ministres, mercredi 30 septembre 2015, prévoit la création de 548 postes de policiers et de 184 emplois de gendarmes. Sur ce total de 732 emplois nouveaux, 445 seront créés dans le cadre du plan antiterroriste décidé par le Premier ministre au lendemain des attentats de janvier 2015 (lire sur AEF), précise le gouvernement dans les documents budgétaires auxquels AEF a eu accès. Au sein du ministère de la Justice, 943 créations de postes sont prévues, notamment pour la lutte contre la radicalisation et le traitement des affaires terroristes.